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La révolution technologique a entraîné dans son sillage une grande mutation dans le domaine de l'information. L'irruption des réseaux sociaux jusque dans la vie intime de chacun de nous fait tomber certaines barrières jusque là considérées comme de sacro-saints principes dans le monde du journalisme. Fini le temps de l'embargo sur une telle information ou le « secret défense » généralement imposés aux médias par les différents carneaux de communication.
Le lecteur et téléspectateur devenant un consommateur frénétique de l'information participe à son élaboration. Le temps d'un lecteur et téléspectateur passif est révolu, et la télévision l'a bien compris en s'empressant d'adapter leurs contenus à cette nouvelle émergence.
L'émission « les observateurs » de France 24 où les simples citoyens participent à la fabrique de l'actualité en est une parfait illustration.
La presse écrite emboîte le pas avec tout d'abord le foisonnement des blogs thématiques des particuliers hébergés par les différents journaux, et ensuite les réseaux sociaux dont le monde du journalisme vient de découvrir sa puissance.
La rapidité à la quelle l'information circule a conduit les rédactions à s'adapter à cette nouvelle donne en transformant les réseaux sociaux en des supports d'information.
Donc s’entêter à vouloir bâillonner la presse pour avoir publié des tendances sorties des urnes, lors d’une élection au suffrage universel, c'est faire preuve d'autisme et d'ignorance de cette mutation. Nos autorités, on le constate bien, ont du mal à prendre cette dimension.
Non, le travailleur de l'information n'est pas l'éternel observateur robotisé. C'est un être doté de cœur et de raison, qui obéit justement au principe de la neutralité. Il voit, il écoute, il sent et il rapporte avec exactitude ce qu'il a observé.
L'on devrait se mettre à l'évidence qu'aux Comores il y a une émergence d'une nouvelle génération de journalistes, très engagés dans tous les sens. Leur imposer des embargos ou des interdictions c'est provoquer la puissance du feu de ces réseaux qui ont fait la révolution arabe.
Maoulida Mbaé
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