La Gazette

des Comores

Jeux des Iles de l'Océan indien (Jioi) Dzaoudzi veut assurer l'organisation à la place de Moroni

Jeux des Iles de l'Océan indien (Jioi) Dzaoudzi veut assurer l'organisation à la place de Moroni © : HZK-LGDC

Sous l'appui du Conseil départemental, le Comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte a exprimé ses ambitions d'organiser l'édition 2023 des Jioi. La candidature a été déposée au Conseil International des Jeux (Cij). Pour rappel, théoriquement cette édition qui fait aujourd'hui l'objet de convoitise a été accordée à l'Union des Comores par le Cij, haute instance coordonnatrice de ce prestigieux rendez-vous de la Jeunesse et des sports de l'Océan indien. Azali 2 assouplira-t-il sa position comme Azali 1 ?


Organiser les Jioi à la place de Moroni, voilà l'ambition de Dzaoudzi, Mayotte. Le Cros de Mayotte bénéficie du soutien et de l'engagement du Conseil départemental, assure son président Soibahadine Ibrahim. L'initiative du Cros mahorais que Moroni qualifie de «provocation»  n'est-elle pas destinée à semer la zizanie ? Les Jioi encadrent environ une quinzaine de disciplines sportives, organisées sur six sites de jeu par discipline. Les parcs hôteliers mahorais ont-ils une capacité d'accueil apte à satisfaire les besoins des quelques 1000 personnes attendues ? 

 

Les infrastructures sportives (stades, gymnases, piscines, pistes d'athlétisme), si elles existent, sont-elles opérationnelles ? Le directeur général de l'information, Combo Souleymane, remonte dans le temps et dirige ses missiles de reproche à partir des pionniers de l'époque jusqu'à nos jours. « On a l'impression que Moroni traite le dossier de Mayotte avec arrogance. Il ne cherche pas une solution négociée. Mais il s'efforce d'imposer  sa volonté. Tant qu'on n'associe pas l'autre partie sur une table de négociation franche, un dénuement du dossier reste difficile. Et cette requête pour l'organisation les Jioi de 2023 va encore compliquer la situation », estime le patron de l'information du pays. 

 

Azali 1 ou Azali 2 

 

Les sportifs mahorais ont commencé à savourer les Jioi sous Azali1. La décision a été prise à Madagascar par le Cij. La participation était soumise à une restriction, mais plus politique que sportive, rapportée à la charte des Jeux: les Mahorais ne peuvent pas porter de maillots de jeu arborant des signes tricolores. Le drapeau et l'hymne des Jeux remplaceront ceux de la France. Les sportifs ne doivent surtout pas trimbaler des fanions français. Ils n'étaient pas obligés de s'exprimer en Chinois. La langue d’échange reste le français. Mais depuis que l'île est départementalisée, toute la restriction a été remise en cause. Lors de l'édition 2015, tenue à la Réunion, la ligne rouge a été franchie sciemment, poussant ainsi les Comores à se retirer des Jeux. Aujourd'hui, Mayotte veut organiser les Jioi de 2023 à la place de Moroni. Azali2 sera-t-il plus souple en faveur des doléances des  jeunes sportifs mahorais ? 

 

Bm Gondet

 


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