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Trop longtemps aux abonnés absents, le football tanzanien commence peu à peu à se faire de la place dans la région Est africaine, voire sur la scène continentale. Grâce à des investissements colossaux, des riches hommes affaires locaux tentent à coup de shilling, mais aussi avec une politique de formation, de sortir le ballon rond tanzanien des limbes où il se trouvait depuis des décennies.
C’est un modèle que doit emprunter le football comorien pour parvenir au sommet du football continental. Sous la direction de Wallace Karia depuis 2017, le football tanzanien est en train de faire des miracles sur le continent dans les différentes coupes organisées par la Confédération Africaine de Football. Un peu en retrait des coupes africaines, Azam club ne reste pas moins ambitieux. « Je veux que Azam FC fasse partie des géants du football africain et du monde en général » répondait Yusuf BAKHRESSA directeur exécutif du club à notre confrère Muftawu ABDULAI du magazine 54foot en novembre dernier. Créé en 2004 à Banda La Ngozi dans une usine de fabrication de blé appartenant au groupe BAKHRESSA, le club s’est vite crée un nom et un palmarès (champion en 2013-2014, CECAFA Kagamé Cup 2015,2018…) grâce aux investissements consentis par les propriétaires notamment la construction d’installations sportives dont le Chamazi Stadium avec ses 10 000 places qui accueillent les rencontres du club.
Simba Sports avec ses 22 titres de champions fait un retour fracassant en coupe africaine après des décennies de léthargie. Battu en demi-finale de la ligue africaine des champions en 1974 par les égyptiens de Mekhala puis de nouveau en finale de la coupe de la CAF en 1983 (0-2) par le STELLA d’Adjamé, les rouges de Keriako sont de retour. Opposés en quart de finale de la ligue des champions aux champions d’Afrique en titre le Wydad de Casablanca, les protégés du président Salim Abdallah MUHENE ont dominé les marocains, samedi dernier (1-0) au stade Benjamin MKAPA. Quarante-neuf ans après, le rêve de jouer une autre demi-finale de la prestigieuse des coupes est permis pour les tanzaniens.
Young Africans quant à lui, a presque deux pieds en demi-finale dans l’autre compétions de la CAF. Vainqueur à l’aller (0-2) des nigérians de River United, les jaunes de Mwanza ont leur destin en main pour le match retour prévu le 30 avril. Présidé par Hersi SAID directeur des investissements du groupe GSM, le club renait peu à peu de ses cendres. Créé officiellement en 1935, le club aux 28 titres (championnats et coupes) revient sur le devant de la scène grâce à des choix d’investissement qui commence à porter des résultats.
Financièrement au top grâce à un contrat de 10,1 millions d’euros sur cinq ans entre autre passé avec GSM, le club développe une relation quasi-filiale avec ses supporters qui sont au nombre de 50 000 à avoir leurs cartes d’adhérents. Avec les bonnes relations qu’entretient le président Saïd Ali et son homologue tanzanien, une réflexion doit être faite pour voir comment on peut exporter le model tanzanien qui présente beaucoup de similitude avec la réalité comorienne.
AS Badraoui
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