L'édition expérimentale de la Super Coupe régionale, tenue le week-end à Moroni, se termine sous une regrettable pluie de cailloux. Des supporters respectifs des deux adversaires (Volcan et Enfants des Comores), sont à l'origine d'accrochages physiques depuis les gradins. La fièvre contaminera les tribunes, latérale et centrale. Un coach de Volcan finira aux urgences à l’hôpital El-Maarouf. Fair-play, les joueurs ont su se maîtriser.
Le samedi 3 mars 2018, le stade de Moroni a animé la phase pilotage de la Super Coupe de Ngazidja. La compétition avait mis face-à-face les deux dinosaures régionaux de la saison 2017 : Volcan club de Moroni (champion) # Enfants des Comores de Vouvouni (vainqueur de la Coupe des Comores). Sur la pelouse, la partie s'est déroulée dans un esprit ouvert et sain d'émulation. A la première période, le Malgache des Moroniens, Diaritiana a ouvert le score (1-0).
Mais à la 54e minute, une bagarre générale éclate depuis les gradins, perpétrée par des supporters respectifs, âgés d'environ 14 ans. Des adultes belliqueux interviennent. Une pluie de cailloux tombe de partout; le climat du stade dégénère. Le même danger menace les tribunes, latérale et officielle. La situation arrive au stade de « sauve qui peut ». Main dans la main, les joueurs d'Enfants des Comores et de Volcan, les arbitres et le commissaire au match se réfugient dans les vestiaires.
Frères ennemis jurés
Une scène de panique trouble les lieux. Deux grands sportifs, qui avaient survécu miraculeusement à une attaque cardio-vasculaire, n'ont pas pu se sauver. « Fundi Sûreté de Ngale club et Youssouf Capitaine des Comores Sport sont victimes des jets de cailloux. Heureusement, légèrement », murmure un sympathisant de Papillon bleu. Abdel Kamal, membre du staff technique des locaux, s'est rendu compte de la gravité de la plaie sur sa tête qu'une fois aux urgences de l’hôpital El-Maarouf. Victime d'un jet de galet, il a été évacué d'urgence, le visage ensanglanté; une plaie qui a nécessité plusieurs points de sutures. Il est soumis à une Interruption de Travail Temporaire d'environ une semaine.
« Pourtant, je m'étais bien réfugié. On dirait que je dérange. Donc je suis devenu une cible potentielle. Je dois me reposer. La violence dans les stades semble se perpétrer. Le sport est politisé. A la moindre sanction, des gros bonnets interviennent », regrette la victime. Les éléments de sécurité, dirigés par des officiers de l'armée, Ismael et Ramadhoine, auront du pain sur la planche au match (aller et retour) du championnat de ces deux frères, rendus, ennemis par des supporters gamins incontrôlables et imprévisibles.
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