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Le verdict du tirage au sort pour les barrages qualificatifs, comptant pour la Can féminine 2022 est interprété diversement. Il est équilibré pour certains, mais difficile pour d'autres, entre autres les Verts d'Algérie. Pourquoi les Cœlacanthes des Comores ne partagent pas cette liesse du football féminin africain ? Problème de niveau oblige, Madagascar, Maurice, et Seychelles aussi brillent par leur absence. Le Maroc abritera la phase finale en juillet 2022.
L'absence des footballeuses comoriennes aux éliminatoires qualificatifs de l'édition 2022 de la Coupe d'Afrique des Nations (Can féminine Maroc 2022) n'est pas le fait du hasard. Le patron de la Fédération de Football des Comores (Ffc), Saïd Ali Saïd Athoumani dissipe le suspense et apporte des éléments d'éclaircissement. « Les Cœlacanthes féminins ont un niveau qui nécessite encore de gros sacrifices, en termes de préparation. Il est préférable de redoubler d’efforts dans les compétitions régionales, notamment la zone australe, et l'Océan indien. La Coupe d'Afrique des nations est un projet. Nous devons travailler fort pour pouvoir rivaliser avec les équipes du continent », explique-t-il.
A part les Requins de Djibouti qui vont faire face au Ferwafa de Rwanda, toutes les prétendantes de la sous-région, dont les Barea de Madagascar, le Club M des Dodos de l’île Maurice, les Cœlacanthes des Comores, et les Pirates des Seychelles ne participent pas aussi à ces éliminatoires. Les statuts politiques de Mayotte et de La Réunion constituent un obstacle pour prendre part aux duels pour la qualification. « Je pense qu'il est primordial d'approfondir nos préparations aux Coupes de Cosafa [Council Of Southern Afica Football Association, ndlr]. Le peu de moyens que nous disposons financera des compétitions scolaires. Cette perspective permet d'assurer une relève, de qualité et une génération de talents harmonieux », suggère le président de la Fédération de Football des Comores.
Dans ces confrontations des barrages qualificatifs, douze équipes sont attendues au Royaume chérifien du Maroc, du 02 au 23 juillet 2022 pour la prestigieuse phase finale. Pour information, les demi-finalistes de cette compétition valideront systématiquement leur ticket pour l'édition 2023 du Mondial féminin. La Fifa a délocalisé la compétition. Deux pays, la Nouvelle-Zélande et l'Australie co-organiseront les rencontres. Nadia Mouridi fait partie du staff technique des Cœlacanthes féminins. Elle est réaliste et pragmatique.
« Ne nous voilons pas la face. Dans l'Océan indien en général, et les Comores en particulier, le niveau du football féminin est faible. Personnellement, je partage le choix du président de la Ffc. Les Cœlacanthes doivent renforcer les entraînements pour relever le niveau. Nous devons d'abord, nous mesurer davantage avec nos voisins de l'Océan indien et de Cosafa pour revoir les imperfections, améliorer les volets physiques et technico-tactiques avant d'harmoniser une stratégie de jeu. Fédération, staff et joueuses doivent faire preuve de patience et de ténacité. L'exemple des Coelacanthes, masculins senior doit servir de référence et de vitrine », observe-t-elle.
Gondet Bm
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