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Il y a une quarantaine d'années, la Ffc a vu le jour. Elle a créé le poste de Directeur Technique National(DTN). Ce dernier a pour rôle, entre autres de contribuer à la définition de la politique nationale de développement, d'en assurer l'application et d'évaluer sa portée. Plusieurs personnes, estimées aptes à conduire cette politique se sont succédé à ce poste. Ont-ils réussi à se montrer à la hauteur de leur mission ? Stéphane Aboutoihi, un des techniciens à avoir occupé ce poste répond à nos questions. Interview.
Question : Au poste de directeur technique national (Dtn) au sein de la Fédération de Football des Comores (Ffc), vous avez été nommé après appel à candidature international, selon votre profil, excusez-moi, ou par complaisance ?
Stéphane Aboutoihi : Rictus, j'ai été nommé selon mon profil et ce que j'ai réalisé en club.
Question : Qu'avez-vous réalisé de profitable jusqu'aujourd'hui ?
SA : Nous avons mis en place un diplôme d’entraîneur Licence (D) pour former nos techniciens en local. Plus de 50 responsables d’École de Football ont été détectés, puis formés pour développer le football de base sur l'ensemble du territoire national.
Question : Qu'est ce que vous auriez voulu mettre en place, et que faute de temps, le projet a échoué ?
SA : Je crois que nous avons tracé la voie du développement du football local. Avec un peu plus de temps, nous aurions pu mettre en place des centres de préformation régionaux, une coupe nationale des U12 afin de détecter les talents dès le plus jeune âge, et les accompagner vers le haut niveau. Nous avons mené à bien une génération de joueurs à l'académie, et remporté les Jeux des Jeunes de l'Océan indien, récompensant la qualité de notre formation de jeunes joueurs.
L'idée était au final de mettre en place un véritable championnat national [Moili, Ndzouani et Ngazidja, senior masculin, ndlr] de 12 clubs. La formule permettra aux Clubs de jouer tous les week-ends des matches de haut niveau, relever l'intensité des confrontations, et améliorer la compétitivité de notre football. Nous avons aussi projeté de relancer la coupe de l'Unité en intégrant l'île sœur de Mayotte afin de consolider l'unité et la cohésion de nos îles. Nous avons également relancé le football féminin qui était resté au point mort.
Question : Quel conseil devra-t-on donner au prochain DTN ?
SA : Il est important que le Dtn soit soutenu par le comité exécutif, le président et le secrétaire général pour pouvoir mener à bien une véritable politique du développement du football local. Derrière la réussite des Coelacanthes, il est vital que le football local soit valorisé.
Question : Un message particulier ?
S.A. : Avec le soutien des médias et pour valoriser le football local, nous avons organisé la soirée des étoiles du football, récompensant les meilleurs joueur, arbitre, gardien de but, joueur expatrié, sponsor. Enfin, pour la 1ère fois dans l'histoire, nous avons réussi à être représentés au sein des instructeurs de la Confédération Africaine de Football pour contribuer à former les entraîneurs africains.
Propos recueillis par Bm Gondet
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