Un communiqué de la Fédération de Football des Comores (Ffc) fait état d’irrégularités comptables et administratives dans la gestion de l’ancienne direction entre 2015 et 2019. Ce dossier « confus et suspect » est souligné dans le rapport d'un audit effectué sur place, hors période du mandat du Comité de Normalisation, à la demande de la Fédération Internationale de Football Association (Fifa). Et pour faire la lumière, la justice comorienne a été saisie.
La haute instance du football planétaire, administrée par Gianni Infantino, est assistée par deux avocats, national et international. Déterminées à aller jusqu'au bout, afin que la lumière soit faite, La Fifa et la Ffc, décident de saisir les autorités judiciaires comoriennes, essentiellement à l'encontre des anciens officiels de la Ffc pour la période allant de 2015 à 2019, et dans le cadre du programme Goal depuis 2006. Juridiquement, le délai de prescription, fixé relativement à trois ans, ne peut constituer d'obstacle à l'ouverture d'une enquête.
Par définition, le délai de prescription est la période au-delà de laquelle l'auteur d'une infraction ne peut plus être poursuivi, c'est-à-dire jugé par un tribunal. Le délai varie selon l'infraction. Son point de départ est le jour de l'infraction, mais il existe des exceptions. « C'est un audit, sollicité par la Fifa depuis janvier dernier. Aujourd'hui, encadrée par deux avocats, national et international, la Fifa soumet le dossier à la justice comorienne. Elle nous a associé parce que nous sommes les bénéficiaires de l'accompagnement mis en cause », explique, le président de la Ffc, Said Ali Saïd Athouman. Le même communiqué précise que Fifa et Ffc s'engagent à annoncer au fur et à mesure l'avancée de l'enquête dans les limites permises par la loi, et dans le respect du secret judiciaire.
Les irrégularités administratives et comptables ont été mises à jour, suite à un audit de la Ffc, commandée par la Fifa. Le communiqué rapporte que ces graves irrégularités ont causé un préjudice conséquent à la Fifa et à la Ffc. « La procédure est assez complexe. Je crois que cela dépend de l'infraction. En tout cas, l'objectif de la Fifa, que la lumière soit faite. Le reste, c'est à la justice de se prononcer par rapport à la prescription dont vous faites allusion », ajoute notre interlocuteur. Prescription ou pas, les trois instances, Fifa, Ffc, et Caf font pleine confiance à la justice comorienne pour clarifier les faits reprochés aux anciens dirigeants de la fédération comorienne, déterminer la responsabilité des uns et des autres, et protéger leur droit. L'affaire suit son cours.
Gondet Bm
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