La Gazette

des Comores

Cœlacanthes, chronique d'une défaite inévitable

Cœlacanthes, chronique d'une défaite inévitable © : HZK-LGDC

C'est en tout cas la lecture que font bon nombre d'observateurs. La défaite à Bouaké était peut-être inévitable, vu les deux forces en présence mais elle a été facilitée par les conditions chaotiques de préparation des joueurs dans la capitale nord ivoirienne.


Encore une fois, Bouaké a justifié son prénom d'une cité rebelle et imprenable. Cette fois, ce sont les hommes de Younes Zerdouk qui l'ont appris à leur dépend défaits (3-1) par des Éléphants de Côte d'Ivoire sans pitié et tout en maîtrise. Pris à la gorge dès l'entame du match par une pression ivoirienne, les Cœlacanthes ont été complètement noyautés par une équipe ivoirienne forte sur ses bases.

 

Privés de ballon au milieu de terrain, les verts ont eu toutes les peines du monde ne serait-ce à poser leur jeu, on ne parle pas de se projeter en avant. Le système 4-3-3 mis en place n'a pas du tout fonctionné, le milieu de terrain sevré de ballon avait du mal à trouver dans la profondeur la ligne d'attaque. Malgré ce déséquilibre au niveau des blocs, les verts n'ont pas été non plus ridicules surtout en défense, où il n'a fallu que la demi-heure de jeu (29e minute) pour voir les coéquipiers de Franck Kessié ouvrir la marque grâce à Christian Kouame, l'attaquant de la Fiorantina en première division Italienne.

 

C'est le score acquis à la fin des 45 premières minutes. De retour des vestiaires, les oranges ont accentué la pression et fini par être récompensés d'un deuxième but à l'heure de jeu (61e), grâce à Sébastien Haller, l'attaquant BVB Dortmünd qui faisait son retour en sélection après un cancer au testicule qui l'avait éloigné des pelouses une année durant. S'en est suivi le but de Jonathan Krasso, avant qu 'Ibroihim Youssouf Djudja entré en cours de match ne sauve l'honneur des siens dans le temps (90+3) additionnel.

 

Avec un seul tir cadré et 37% de possession de balle, les chances d'une victoire des verts étaient presque quasi-nulles. Cela étant, la méforme des verts peut aussi être attribuée aux conditions de préparation que les Coelacanthes ont du subir à Bouaké. Descendus dans un hôtel de pacotille, Youssouf M'changama et ses coéquipiers n'avaient pas vraiment la tête au match. Et il n'y a pas mille façons pour désigner les coupables. C'est l'Etat à travers le ministère de la jeunesse et sports qui avait la responsabilité de prendre en charge le déplacement, l'hébergement bref l'organisation  des verts en terre ivoirienne. N'ayant pas du tout l'expertise de ces genres d'événements, il était évident qu'à un moment où un autre ça allait se corser.

 

Les gens du ministère doivent savoir que ce n’est pas parce qu'ils ont la tutelle du sport comorien, qu'ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent. Depuis toujours et surtout avec le président Azali, c'est l'Etat qui paie mais c'est la Fédération qui organise les déplacements des Coelacanthes. On espère néanmoins que cette situation servira de leçon à tous les acteurs pour éviter à l'avenir qu'une telle situation ne se reproduise. Reste à remobiliser les joueurs et les nombreux soutiens des Cœlacanthes pour le match retour pour faire comprendre aux ivoiriens que si Bouaké est imprenable, il est tout autant de l'antre des Cœlacanthes, le stade Omnisports de Maluzini.

 

AS Badraoui

 

 

 


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