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Des jeux et du pain pour le peuple. C’était un rituel bien connu dans le Rome antique pour amadouer le peuple. Aux Comores, on a organisé les jeux mais, on a oublié le pain. Malgré l’appui substantiel de l’Etat pour l’organisation de ce deuxième rendez-vous des jeux nationaux, ce fut une bérézina totale du moins sur le plan organisationnel. Des repas insuffisants voir inappropriés à un tel évènement, manque de dortoirs …, c’était l’enfer pour les athlètes.
Cela n’a pas empêché les jeunes athlètes de se donner à cœur joie pour faire de ces jeux une réussite sur les différents terrains de jeu. Le niveau général des jeux est jugé satisfaisant voir meilleur que la précédente édition eu égard bien évidemment du contexte dans lequel ces jeux étaient organisé. En coulisse, voire dans les tribunes, c’est surtout la mauvaise organisation des jeux qui était sur toutes les lèvres. Ça avait commencé dès le jour de l’ouverture des jeux. Chargé de communication du comité d’organisation, Mohamed Mbechezi avait sèchement été attaqué en public par le ministre sortant des sports, Djaanfar Salim Allaoui, après qu’il ait omis de mentionner l’Etat dans ses mots de remerciement à l’endroit de ceux qui avaient contribué à la réussite de ces jeux.
Lors de son discours, le président de la Fédération Comorienne de Boxe avait cité le gouverneur de Ndzouani, la société Telma, le Directeur de Direct Aid International et le colonel Ismaël Bacar, comme ceux qui avaient contribué fortement à l’organisation de ce deuxième rendez-vous du mouvement olympique comorien. « Nous avons quatre personnes qui se sont distinguées dans l’organisation de ces jeux » dit-il. Ces propos n’ont pas été du goût du désormais ex-ministre de la jeunesse, qui n’a pas manqué de le fustiger lors de son discours. « Pardonnez chère assistance à l’entame de mon discours de relever un gros couac, un gros raté intervenu dans les propos de mon ami Mohamed Mbechezi » a-t-il souligné.
Et ce dernier de rajouter « Dans le bouclage de cet évènement sportif, si on pouvait, si on doit nommer les premiers sponsors financier de cette édition de la semaine olympique du COSIC, C’est Mr le président de la République et son gouvernement sortant. » Et l’ex-ministre de contextualiser son raisonnement : « Mon cher ami (Mohamed Mbechezi), c’est vraiment un gros raté puisque mercredi dernier on nous a soumis d’introduire une note en conseil et le président a validé une grosse enveloppe pour le bouclage de cet évènement. » En tout cas un tel recadrage est un fait rare pour être souligné dans le monde sportif comorien.
Imtiyaz
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