Lors d’une rencontre organisée le samedi 15 juin à l’hôtel Faradel de Mohéli, la société de téléphonie mobile Yas a exhorté les entrepreneurs comoriens à formaliser leurs activités et à s’aligner sur les standards requis pour devenir ses fournisseurs. Avec un budget de 6,5 milliards de francs comoriens à injecter localement en 2025, l’entreprise dit vouloir privilégier les prestataires nationaux, mais déplore un manque criant de structures adaptées aux besoins.
Face aux difficultés rencontrées pour s’approvisionner localement, la société Yas a décidé d’aller à la rencontre des entrepreneurs comoriens. À Mohéli, samedi dernier, son équipe a exposé ses ambitions économiques et sociales, tout en lançant un appel pressant aux fournisseurs locaux pour mieux s’organiser afin de répondre aux exigences de l’opérateur. « Depuis 2016, nous avons un budget annuel destiné aux dépenses locales – installation de pylônes, achats informatiques, matériels électroniques… – mais nous peinons à le consommer localement faute de prestataires qualifiés », a déclaré Ben Yamine Assoumani, responsable communication et marketing chez Yas. « Cette année-là, par exemple, nous disposions d’un milliard, mais avons dû nous tourner vers Madagascar, faute de fournisseurs comoriens capables de répondre à nos besoins », a-t-il regretté.
Soucieuse de soutenir l’économie nationale, Yas affirme avoir rehaussé ses objectifs au fil des années. Pour 2025, l’entreprise prévoit de dépenser 6,5 milliards de francs comoriens auprès d’acteurs économiques locaux. Pourtant, « nous n’avons pas encore réussi à consommer 300 millions localement », alerte Ben Yamine, pointant le manque de formalisation et de structuration des entreprises comoriennes. « Nous ne pouvons pas travailler avec des fournisseurs informels. Il faut être enregistré auprès de l’agence nationale de la promotion des investissements (ANPI), signer notre code de conduite – qui exclut toute forme de corruption – et respecter les règles de transparence, d’hygiène, de sécurité et d'engagement social », précise-t-il.
L’opérateur entend aussi promouvoir des pratiques responsables : repeindre des écoles, protéger l’environnement, ou encore soutenir les communautés. « Notre volonté est claire : faire croître les entreprises comoriennes tout en respectant les règles et l’environnement », a conclu le responsable, en appelant les entrepreneurs à se mobiliser pour saisir les opportunités offertes.
Riwad
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