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À Ouani, ce dimanche 29 juin, un rassemblement a réuni plusieurs centaines de femmes de Shisiwani, aux côtés du Gouverneur d’Anjouan, Dr Zaidou Youssouf, ainsi que de nombreux acteurs locaux : élus, chefs religieux, membres de la société civile et jeunes engagés. Cette rencontre a été l’occasion de rappeler l’importance de se rassembler pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) et soutenir les victimes.
L’initiative a été portée par l’Association des Femmes Leaders de Shisiwani, avec l’objectif de sensibiliser, d’échanger et d’encourager des actions concrètes. Pour ces femmes, il est essentiel de parler ouvertement des violences, souvent invisibles, qui affectent encore de nombreuses femmes et filles. « Notre engagement est simple : nous voulons protéger, prévenir et faire entendre la voix de celles qu’on n’écoute pas toujours », a déclaré un membre de l’association. La participation de nombreux habitants et responsables a permis de mettre en lumière l’importance d’une action partagée. Plusieurs intervenants ont rappelé que les familles, les écoles, les leaders communautaires et les institutions ont tous un rôle à jouer. « L’éducation reste l’un des meilleurs moyens de prévenir la violence. C’est à travers elle que l’on peut changer les comportements et construire une société plus respectueuse », a-t-on entendu durant les échanges.
Le Gouverneur, Dr Zaidou Youssouf, a salué l’initiative et affirmé son engagement à renforcer les mesures de protection, en particulier contre les mariages précoces et la maltraitance des enfants. « Les femmes ont toute leur place dans notre société. Elles méritent d’être respectées et écoutées », a-t-il souligné dans un message adressé aux participantes. Des notables et responsables religieux ont également exprimé leur soutien, en appelant à une plus grande vigilance dans les familles et les villages, et à la promotion du dialogue et de la solidarité.
Cette journée de sensibilisation témoigne d’une volonté de plus en plus forte de faire avancer les choses à l’échelle locale. Sans prétendre tout changer d’un coup, les femmes de Shisiwani montrent qu’il est possible de faire entendre une voix collective, respectueuse, mais ferme. Leur message est clair : il faut continuer à parler, à écouter, à agir, pour que chaque fille et chaque femme puisse vivre en sécurité, dans le respect de ses droits. Un chemin reste à parcourir, mais chaque pas compte.
Younes
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