Entre 2019 et 2025, les Comores traversent une flambée des prix sans précédent. Dans tous les foyers, les citoyens observent, impuissants, la montée vertigineuse du coût de la vie. Tandis que les produits de première nécessité deviennent inaccessibles, les salaires stagnent, plongeant une grande partie de la population dans une précarité alarmante.
Les exemples parlent d’eux-mêmes. Le sac de riz ordinaire de 25 kg est passé de 7 000 à plus de 10 500 francs. Le Coca-Cola a doublé, de 200 à 400 francs. Le petit jus des écoliers, autrefois vendu à 50 francs, coûte désormais 150 francs. Le savon, indispensable à l’hygiène, est passé de 125 à 300 francs. Le kilogramme de poulet, de 1 000 à 1 750 francs. Et les transports suivent la même pente : le billet de bateau est passé de 10 000 à 25 000 francs, tandis qu’un billet d’avion coûte aujourd’hui 55 000 francs de plus qu’il y a quelques années.
Pendant ce temps, les salaires des fonctionnaires restent figés entre 50 000 et 75 000 francs pour la grande majorité. Comme si le pays était bloqué dans le temps. Pour de nombreuses familles, le quotidien est devenu une suite de choix impossibles : « Se nourrir ou payer la scolarité. Acheter du savon ou acheter du riz. Se déplacer ou se soigner », témoigne avec émotion un instituteur. Derrière ces dilemmes, c’est la santé des citoyens qui vacille. L’insécurité alimentaire progresse, la malnutrition gagne les enfants, et l’accès aux soins devient un luxe réservé à une minorité. Le stress économique mine peu à peu la confiance dans les institutions.
Le plus inquiétant reste l’absence de réponses concrètes des autorités. Aucune mesure sérieuse n’a été prise pour protéger le pouvoir d’achat ou ajuster les salaires. L’économie semble avancer au détriment du bien-être du peuple. Il est urgent d’agir. De dénoncer ces hausses abusives, de mettre en lumière la souffrance silencieuse des citoyens, d’exiger une revalorisation des salaires, un contrôle réel des prix et une politique sociale ambitieuse. Car si rien ne change, les Comores risquent de s’enfoncer dans une crise sociale encore plus grave. Car les Comoriens méritent mieux qu’un quotidien rongé par l’inflation et la résignation. Il est temps de dire stop à cette spirale infernale, avant qu’elle ne brise définitivement le lien entre le peuple et ses institutions.
Younes
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