Dans le cadre du projet SEPAREF financé par la Banque africaine de développement et mis en œuvre par la FAO, l’Union des Comores entame une série d’ateliers régionaux pour valider sa stratégie semencière nationale. Une étape clé pour structurer un secteur crucial à la souveraineté alimentaire du pays.
L’Union des Comores franchit un nouveau cap vers la sécurisation de sa production agricole. À travers le projet SEPAREF (Sécurité et Performance du Secteur Agricole et Renforcement des Filières), appuyé financièrement par la Banque africaine de développement (BAD) et techniquement par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le pays a récemment mené une évaluation complète de son système semencier. Cette analyse, conduite dans les trois îles – Grande Comore, Anjouan et Mohéli – a abouti à l’élaboration d’une stratégie nationale 2025–2030. Objectif : structurer, professionnaliser et moderniser un secteur longtemps marqué par l’informel et les difficultés d’accès à des semences de qualité. Pour assurer la légitimité et l’appropriation de ce document stratégique, des ateliers insulaires de validation sont organisés successivement dans chacune des îles.
À Mohéli, un atelier tenu du 21 au 22 juin a réuni des participants de diverses institutions. La direction régionale de l’agriculture, gouvernorats, centres de recherche (INRAPE, CRDE), chambres d’agriculture, coopératives, ONG, importateurs, transformateurs, distributeurs d’intrants, institutions financières, et représentants de la FAO y ont pris part. Au programme : présentations du rapport d’évaluation et de la stratégie, échanges en plénière, travaux en groupes thématiques (gouvernance, certification, financement, etc.) et restitution collective. Les résultats attendus sont clairs : une validation officielle et consensuelle des deux documents, un rapport d’atelier compilant les contributions régionales, et une version consolidée de la stratégie nationale prête à être soumise pour adoption. Cette démarche inclusive est une condition essentielle pour garantir l’efficacité et l’appropriation des réformes envisagées.
Avec cette stratégie semencière nationale, selon les responsables, les Comores ambitionnent de créer un environnement agricole plus performant, capable de répondre aux défis de demain, notamment ceux liés aux changements climatiques, à la pauvreté rurale et à l’insécurité alimentaire. Un pas décisif vers l’autonomie semencière et une agriculture moderne et durable.
Riwad
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