La Gazette

Le nouveau directeur général de l'Union des Mecks a officiellement pris ses fonctions samedi dernier. Ahmed Tamou appelle à la collaboration de tous pour consolider la place de la première institution financière du pays.

Forte de ses quatorze caisses de base et la confiance de milliers de membres, le réseau Meck occupe une place singulière dans le paysage financier comorien et s'est imposé comme un acteur majeur de l'inclusion financière dans le pays. Après des mois marqués par une période de turbulences et d'incertitudes au sein de la direction générale, l'Union des Mecks a su se relever, ce qui a permis de préserver la stabilité de l'institution et de garantir la continuité du service auprès des membres et clients. À l'issue d'un processus de transition, elle a finalement trouvé son nouveau directeur général, qui a été intronisé samedi 8 novembre dernier. Il compte porter encore plus loin le réseau Meck dans le paysage financier du pays. « Cette position de leader n'est pas un privilège, mais une responsabilité. Une responsabilité envers nos membres qui nous confient leurs économies. Une responsabilité envers nos collaborateurs qui portent quotidiennement notre mission. Une responsabilité envers notre pays qui compte sur nous pour contribuer au développement économique et social », a d'emblée déclaré le nouveau directeur général de l’Union des Mecks, Ahmed Tamou.

Avant d'être promu à cette fonction, le nouveau directeur a d'abord servi l'Union des Meck en tant que directeur de l'audit interne durant plus de douze années. Cette expérience lui a permis d'acquérir une connaissance approfondie de cette institution, de ses forces comme de ses défis. « Le Réseau Meck doit faire preuve d'agilité tout en préservant les valeurs qui ont fait son succès, notamment la proximité, la solidarité, la transparence et la prudence. Nous devons aussi regarder avec lucidité nos zones de vulnérabilité et agir avec détermination pour les transformer en forces. La qualité de notre portefeuille de crédit, la modernisation de nos outils, l'adaptation de notre offre de services : autant de chantiers qui requièrent notre attention et notre action », a-t-il poursuivi.

Au 31 octobre 2025, l'Union des Mecks affiche une épargne mobilisée de 68 milliards de francs comoriens, un encours de crédits et engagements de 52 milliards, une trésorerie de 28 milliards et des fonds propres consolidés de 11 milliards. « Ces données illustrent non seulement notre taille, mais surtout la confiance que nos membres placent en nous et notre capacité à financer l'économie réelle. » Tout au long de son mandat, il se fixe comme objectifs la consolidation des fondamentaux, la digitalisation des opérations, l'innovation au service de l'inclusion, le renforcement des capacités et le dialogue permanent avec les régulateurs, les partenaires techniques et financiers, et l'ensemble de l'écosystème financier. Il appelle en retour à la collaboration de tous pour un secteur financier fort, complémentaire et inclusif. « Il y a de la place pour tous ceux qui servent avec intégrité l'intérêt de leurs clients et de l'économie nationale », a-t-il déclaré.

De son côté, le gouverneur de la Banque Centrale des Comores a souligné que le choix du nouveau directeur général n'est pas le fruit du hasard. « Monsieur Ahmed Tamou, votre parcours au sein de l'Union des Mecks, en tant que directeur de l'audit interne, a démontré non seulement vos compétences techniques, mais aussi votre sens aigu de l'éthique, de la transparence et de la rigueur », a-t-il affirmé, avant de poursuive : « Vous connaissez la maison, vous connaissez ses forces, mais aussi ses défis. Votre recrutement et votre nomination traduisent la volonté du Conseil et des autorités de promouvoir un leadership enraciné dans la compétence, la responsabilité et la bonne gouvernance. »

Selon le gouverneur de la BCC, de nombreux défis attendent le nouveau patron de l'Union des Mecks, tels que la consolidation de la stabilité financière et de la gouvernance de l'Union, le renforcement de la confiance des sociétaires, des partenaires et du grand public, la poursuite de la digitalisation et de l'innovation pour mieux servir les clients, et une gestion prudente, conforme aux exigences réglementaires et aux meilleures pratiques du secteur financier. « L'institution que vous dirigez désormais ne peut se contenter d'être la première en taille : elle doit demeurer la première en intégrité, en transparence et en impact social », a-t-il soutenu, l'invitant à exercer son mandat dans un esprit d'écoute, de dialogue et de performance.

NAY

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