La Gazette

des Comores

Une harmonisation du prix dans les îles en réflexion

Une harmonisation du prix dans les îles en réflexion © : HZK-LGDC

Le collectif des commerçants du riz ordinaire a rencontré le directeur général de l’ONICOR dimanche dernier et ce lundi pour faire le point sur la situation qui prévaut sur le prix du riz. Ces derniers temps, le kilo de riz ordinaire se vend à 500 FC malgré la décision du gouvernement qui l’a fixé à 400 FC.


Depuis le mois de juillet 2022, le gouvernement avait fixé le kilo de riz à 400 FC pour le détaillant et 9000 FC pour le sac de riz. Mais depuis quelques temps, le kilo se vend à 500 FC dans la capitale et ses environs. Dimanche 28 et lundi 29 mai, le collectif des commerçants du riz ordinaire ont rencontré le directeur général de l’Office National d’Importation et de Commercialisation du riz (ONICOR) pour une harmonisation du prix, mais aussi apporter un coup de pouce à la société qui subit de plein fouet les conséquences de la crise du Covid-19 et de la guerre en Ukraine. « Nous avons constaté que les services de structure des prix ne font pas leur travail. Le détaillant s’enrichit sur le dos des grossistes et de la société ONICOR. C’est pourquoi nous sommes là pour une harmonisation du prix dans nos îles », déclare Mohamed Rachid Abdou (Député), président du collectif des commerçants du riz à Anjouan.

Dans cette démarche entamée par les grossistes, l’idée est de sauver la société ONICOR pour ne pas mettre la clé sous le paillasson, mais aussi garder le prix actuel du kilo sur l’ensemble du territoire national. « Nous savons pertinemment que l’Etat ne peut rien faire pour changer ce prix de 500 FC au détaillant. Maintenant, essayons de faire en sorte que la société ne dépose pas le bilan car il n’était pas loin », précise-t-il. Les commerçants de Ngazidja et de Moheli se sont alignés sur les idées de Député mais demandent en retour un accompagnement des demi-gros qui sont totalement oubliés dans cette histoire. « Les demi-gros, ce sont eux qui font le plus de travail. Car ils viennent prendre le riz chez les grossistes pour aller dans les villages des différentes régions. Et des fois, ils sont en perte et ils méritent aussi un accompagnement », avance Hamza Saidou, gérant d’un magasin à Moroni Ribatu.

De son côté, un agent de la direction du commerce intérieur de Ngazidja appelle la société ONICOR à jeter un œil sur le prix du sac dans les régions lointaines. « Aujourd’hui, on peut voir un sac de riz se vendre à 11 000 FC, à 12 000 FC voir même 15 000 FC dans les régions lointaines. La société doit se pencher dessus », souligne-t-il, tout en insistant lui aussi sur l’accompagnement des demi-gros. Selon un technicien de la société, cette structure qui va être mise en place n’impactera pas le détaillant mais ça se passera entre l’ONICOR et le grossiste.

Ibnou M. Abdou

 


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