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des Comores

Tragédie à Fomboni : Une jeune fille meurt avec son bébé après un avortement clandestin

Tragédie à Fomboni :  Une jeune fille meurt avec son bébé après un avortement clandestin © : HZK-LGDC

Une jeune fille de 22 ans, vivant à Fomboni, a perdu la vie le jeudi 14 août dernier avec l’enfant de 6 mois qu’elle portait, à la suite d’un avortement clandestin pratiqué à Anjouan. Un homme, présumé commanditaire de l’acte, est actuellement entre les mains de la justice. Ce drame met en lumière les dangers et les conséquences sociales des interruptions de grossesse réalisées dans l’ombre, loin de tout cadre médical sécurisé.


La ville de Fomboni est sous le choc. Le jeudi 14 août dernier, une tragédie vient d’endeuiller une famille du quartier Comotel. Cette jeune fille de 22 ans, est décédée avec son bébé à la suite d’un avortement clandestin d’une grossesse de 6 mois, pratiqué à Sadampoini, sur l’île d’Anjouan. Selon les premiers témoignages recueillis, cette opération risquée aurait été menée dans la discrétion, loin de toute structure sanitaire, et aurait conduit à une issue fatale. D’après plusieurs sources proches de la victime, le principal suspect dans cette affaire n’est autre que Bastoine, fils de Matsomoro, un homme d’une trentaine d’années, marié et résidant à Hadoudja, au sud de Fomboni. Il aurait entretenu une relation amoureuse de longue date avec la jeune fille, malgré les réticences et les tentatives répétées de la famille de la jeune fille pour mettre fin à cette liaison jugée destructrice.

Lorsque la grossesse de la fille est devenue évidente, la situation aurait pris un tournant dramatique. Toujours selon les mêmes sources, une première tentative d’avortement aurait eu lieu à Mohéli, sans succès. Le processus aurait ensuite été poursuivi à Sadampoini, Anjouan, où la jeune fille se trouvait dans sa famille paternelle. Malheureusement, cette seconde tentative s’est transformée en cauchemar. La fille et son enfant à naître ont perdu la vie. Peu avant le décès, Bastoine se serait déplacé à Anjouan, selon la même source, pour suivre de près l’opération, avant de retourner discrètement à Mohéli. Mais la nouvelle de la mort de la jeune femme a rapidement circulé, provoquant l’indignation et la colère de nombreux habitants. Informées, les autorités n’ont pas tardé à agir. Le suspect a été interpellé par la gendarmerie et placé en garde à vue pendant 72 heures. Ce mardi, il a été transféré aux mains de la justice pour la poursuite de l’enquête.

Les investigations en cours visent à déterminer les responsabilités exactes et à identifier les complices qui auraient participé à ce drame. L’affaire soulève de vives interrogations sur les conditions sanitaires et sociales qui poussent encore certaines jeunes femmes à risquer leur vie dans des pratiques d’avortement clandestin.

Riwad

 


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