La Gazette

des Comores

Tragique accident de Nyumakélé : A Mohéli, douleur et indignation

Tragique accident de Nyumakélé : A Mohéli, douleur et indignation © : HZK-LGDC

L’accident survenu le 17 novembre à Nyumakélé, à Anjouan, continue de susciter une vive émotion dans l’ensemble du territoire national. À Mohéli, dirigeants, responsables associatifs, citoyens et membres de la diaspora expriment leur solidarité envers les familles endeuillées, tout en appelant à une prise de responsabilité collective face au drame.


L’émotion est encore vive. À Mohéli, de nombreuses voix se sont élevées pour exprimer leur tristesse et leur solidarité après le tragique accident de la route qui a coûté la vie à une dizaine de personnes dans la région de Nyumakélé, à Anjouan. Parmi les premières réactions, celle du parti MOLECO, dirigé par Dr Hassanaly Abdoulanziz, qui a rapidement publié un communiqué pour présenter ses condoléances :« Nous adressons nos plus sincères condoléances aux familles endeuillées, à la communauté anjouanaise et à l’ensemble du peuple comorien. Nous partageons votre douleur et vous assurons de notre entière solidarité. » Le parti a également souhaité un prompt rétablissement aux blessés, appelant à l’unité dans la compassion et le soutien mutuel.

 

Mme Mohadji Anrifatte, directrice de la FADESIM, est visiblement très affectée : « Franchement, ça m’a beaucoup touchée. J’ai même pleuré toute seule… Partir pour la recherche de quelque chose et ne jamais revenir, ce n’est pas facile. Ma tête a beaucoup tourné. » Les réactions se sont multipliées tout au long de la journée. Ali Attoumane Hamadi, enseignant d’histoire-géographie et président de la Ligue de football de Mohéli, résidant à Nioumachoi, a exprimé ses regrets tout en appelant les autorités à agir :« Je présente mes condoléances aux familles. Mais j’aimerais surtout que les autorités mènent des enquêtes pour éviter un autre drame. » Depuis la France, le cyber-activiste Djamal Eldine Yssoufa Soufiane, originaire de Mohéli, parle d’un « drame national ». « Neuf personnes d’une même région décédées d’un seul coup, c’est très triste. Un deuil national devrait être décrété. Cet accident montre à quel point les infrastructures routières doivent devenir une priorité. »

 

Pour l’ancien maire de Fomboni, Elamine Ali Mbaraka Aboulkhayri, les responsabilités sont partagées : chauffeurs négligents, autorités routières complaisantes et routes dégradées. « La sécurité routière est une chaîne : si un maillon est défaillant, tout est foutu », déplore-t-il après avoir envoyé ses condoléances aux familles éprouvées et proches. Enfin, Mohamed Hamada Bacar, de Djoiezi, témoigne de l’état préoccupant des routes à Anjouan :« Je viens d’Anjouan où j’ai fait le tour de l’île. L’état des routes y est pour beaucoup dans cet accident. » À Mohéli comme ailleurs dans le pays, ce drame ravive un débat urgent : celui de la sécurité routière et des infrastructures, dont la dégradation continue met chaque jour des vies en danger.

 

Riwad

 


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.