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Société / Le colonel Mohamed Anrifi Moustoifa s’en est allé

Société / Le colonel Mohamed Anrifi  Moustoifa  s’en est allé © : HZK-LGDC

Le colonel Mohamed Anrifi vient de rendre l’âme ce mercredi au Centre hospitalier national El-maarouf de Moroni des suites d’un accident vasculaire cérébral (Avc). L’enterrement a eu lieu ce même jour dans sa ville natale Fomboni à Mohéli. Une cérémonie officielle a été organisée à la place de l’indépendance en présence du chef de l’Etat, des autorités politiques, militaires et civiles pour lui rendre un dernier hommage avant la prière mortuaire à la grande mosquée de Fomboni.


La place de l’indépendance de Fomboni à Mohéli était noire du monde ce mercredi dans la journée pour rendre un dernier hommage au colonel Mohamed Anrifi Moustoifa. La gouverneure de Ngazidja, le chef de cabinet militaire, le chef d’état-major, plusieurs autorités militaires et politiques ont fait le déplacement de Moroni pour cette occasion.

Fils de Moustoifa Bacari Madi et de Trounda Boinariziki, Mohamed Anrifi a fait ses études primaires à Fomboni et Djoiezi puis le lycée de Mutsamudu Anjouan avant de s’envoler au Maroc pour ses études militaires. Agé de 64 ans et père d’une fille, Mohamed Anrifi a été l’un des premiers officiers du pays formés au Royaume du Maroc avec sa promotion, le chef de l’Etat actuel. Dès son retour au pays, il a gravi tous les échelons de l’armée nationale avant de devenir  chef du commandement régional de l’AND à Mohéli où il a servi la nation « avec bravoure, honnêteté et loyauté » selon le chef de l’Etat Azali Assoumani.

Parallèlement à ses missions dans l’armée, le colonel Anrifi a été un fervent défenseur de l’environnement. Les protecteurs de la tortue marine et des bassins versants à Mohéli se souviendront de lui à jamais.

La jeunesse, plus particulièrement la jeunesse sportive a perdu un partenaire et un père. « La jeunesse est la colonne vertébrale d’une nation » disait-il toujours. Ou encore « si la jeunesse tousse c’est toute la nation qui est malade ». « Colonel a toujours répondu favorable et présent à toute les festivités sportives où il a été sollicité », a rappelé Charif Mhadji lors de son discours au nom de la famille du défunt.

« Cette foule si dense présente à cette cérémonie aujourd’hui prouve la qualité de la personne qui vient de nous quitter », a fait remarquer le chef de l’Etat Azali Assoumani lors de son allocution de la cérémonie militaire à la place de l’indépendance. Anrifi était quelqu’un qui savait pardonner et demander pardon aux autres après un malentendu quelconque.

Le colonel Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar a été décoré à titre posthume par le chef de l’Etat, qui lui a décerné la médaille de chevalier de l’ordre du Croissant vert, reçu par sa fille Tahiya.

La Rédaction

 


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