Le premier comité de pilotage du projet Force-Jeunes s’est réuni le 21 octobre dernier dans le cadre d’une formation de renforcement des capacités entrepreneuriales des jeunes ruraux. Cette initiative lancée par le gouvernement à travers le ministère de l’agriculture intervient dans un contexte de fragilité économique qui limite les opportunités de création de richesse. Ce projet qui va durer sept ans est financé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) à hauteur de 9 310 000 euros sous forme de don, avec une subvention additionnelle en cours de finalisation.
Les jeunes sont une priorité pour le gouvernement qui soutient un projet intitulé FORCE-JEUNES dont l’objectif s’inscrit dans la stratégie « Un jeune, un emploi ». Il vise à améliorer l’accès des jeunes à l’emploi et à renforcer la résilience des communautés rurales à travers le développement d’entreprises dans les systèmes alimentaires agricoles, halieutiques et d’élevage. C’est dans ce contexte que le secrétaire général du ministère de l’agriculture a précisé que « c’est l’une des concrétisations de cette orientation, car il vise à donner aux jeunes ruraux les moyens d’être acteurs de leur avenir, qu’ils sachent que le travail ne se réduit pas à la fonction publique ». Ce projet, piloté par le ministère de l’agriculture, sous la coordination de la direction nationale des stratégies agricoles et de l’élevage est appuyé par le fonds International de Développement Agricole (FIDA).
« L’objectif est de former, accompagner et insérer les jeunes et les femmes rurales dans les secteurs clés de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, l’artisanat et de la transformation », dit-il, et de poursuivre : « pour que ce projet réussisse, il faut l’engagement, la participation et l’intelligence collective de tous. Le Plan de travail et le budget annuel, une fois validés seront transmis au FIDA pour validation, afin que l’équipe du Projet puisse démarrer ses activités ». Pour rappel, le projet a démarré le 16 avril 2025 pour s’achever le 30 septembre 2031, avec une clôture fixée au 31 mars 2032. Son ambition est de cibler 6 000 jeunes ruraux, dont 50% de femmes, représentant environ 4 000 ménages et 20 700 bénéficiaires directs, former 4 450 jeunes, dont 3 250 en entrepreneuriat et 1 200 en emplois salariés professionnels, produire 3 450 plans d’affaires et en financer 3 250. Il prévoit aussi de mettre en place trois structures d’incubation, une par île (Ngazidja, Ndzouani, Mwali), accompagner 3 450 jeunes à travers un système de Business Coaching, introduire des modules d’entrepreneuriat dans les curricula des structures d’enseignement et de formation partenaires et créer un réseau de jeunes entrepreneurs sur chaque île.
C’est surtout un moyen de soutenir les initiatives entrepreneuriales individuelles et collectives dans les domaines de la production agricole (cultures maraîchères, agroforesterie, produits forestiers non ligneux), l’élevage (caprin, embouche ovine-caprine, cuniculture), la pêche et valorisation des produits halieutiques, la transformation des produits agricoles et de la pêche, l’artisanat et services liés à la production agrosylvopastorale, le services digitaux appliqués à l’agriculture, la pêche et l’élevage, le partenariats commerciaux et Co-investissements entre acteurs économiques. Ainsi, FORCE-JEUNES se veut un levier de transformation économique inclusive, contribuant à la création d’emplois décents, à la réduction de la pauvreté et à la stabilité sociale dans les zones rurales de l’Union des Comores.
Kamal Gamal
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.