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À Mutsamudu, le quotidien des habitants vire au calvaire. Les émanations de poussières provenant du port, s’infiltrent chaque jour dans les habitations les plus proches, les écoles et même les hôpitaux. L’air y est devenu presque irrespirable. Pourtant, selon les termes du contrat de 2000 renouvelé avec l’État et valable jusqu’en 2027, la société Anjouan Stevedoring Company (ASC), concessionnaire du port, est tenue de réaliser le dallage des quais afin de limiter ces nuisances. Une obligation qui tarde à se concrétiser.
Depuis l’an 2000, l’entreprise ASC, concessionnaire du port, avait pour obligation de réaliser des travaux de dallage. Une promesse qui tarde à voir le jour. Cette négligence peut causer des dégâts sanitaires. Certains travailleurs du port tombent malades et le sol reste en terre battue, les camions et les gros engins comme Terrex soulèvent des nuées de poussière, parfois mêlées à des fumées toxiques. Le cancer et les maladies respiratoires y prospèrent comme des plantes arrosées chaque jour.
Et pendant ce temps, la poussière, elle s’installe. On promet encore et encore, comme l’a fait le président du conseil d'administration de la SCP, Raoul Yvon Delapeyere récemment en visite à Mutsamudu, rappelant que « le concessionnaire ASC doit impérativement mettre le dallage au port ». Des mots répétés depuis un quart de siècle et qui reste lettre morte.
Les témoignages glaçants s'accumulent. Certains anciens travailleurs de la ASC ont préféré fuir leur emploi, incapables de continuer à risquer leur vie pour un salaire. Dans un reportage publié par Masiwa le 6 octobre, ces hommes racontent les intoxications chroniques, les vertiges, les douleurs thoraciques, et la peur. Les observateurs, eux sont sceptiques : « ASC ne fera rien malheureusement. » Il est peut-être temps que le gouvernement prenne les choses en main pour faire respecter les termes du contrat.
Younes
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