La Gazette

des Comores

Nouveau régime à Madagascar : Les Comores réajustent leur position

Nouveau régime à Madagascar : Les Comores réajustent leur position © : HZK-LGDC

L’ambassadeur des Comores à Antananarivo était bien présent vendredi dernier à la toute première rencontre entre le nouvel homme fort de Madagascar et le corps diplomatique accrédité à Antananarivo. Un changement de paradigme notable après le boycott de l’investiture une semaine plus tôt.


Le choix de la diplomatie plutôt que celui de l’isolement. Vendredi 17 octobre, l’ambassadeur des Comores à Antananarivo avait en effet boudé l’investiture de Michaël Randrianirina, devenu nouvel homme fort du pays à l’issue d’un soulèvement populaire de plusieurs semaines. Une absence perçue par certains observateurs comme une remise en question de la légitimité des militaires au pouvoir. Mais une semaine plus tard, Moroni a changé son fusil d’épaule. Vendredi dernier, l’ambassadeur Caambi Elyachourtu Mohamed a mis de côté les injonctions de l’Union africaine qui, soit dit en passant, a suspendu Madagascar de ses instances, et a pris part à la toute première rencontre entre le nouveau chef d’État et le corps diplomatique accrédité à Antananarivo.

 

La position initiale de Moroni était d’autant plus surprenante que le Maroc et l’Égypte, pourtant membres de l’Union africaine, avaient assisté à la cérémonie d’investiture. La France, qui est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, avait également choisi d’y envoyer son ambassadeur, ignorant la position officielle des Nations unies qui ont dénoncé un changement de régime jugé « anticonstitutionnel ».

 

A Moroni, l’opposition n’avait pas manqué de qualifier d’« erreur stratégique » la posture des Comores vis-à-vis des nouvelles autorités malgaches, estimant que l’archipel avait tout intérêt à se positionner en médiateur plutôt qu’à s’isoler (lire notre édition du mercredi 22 octobre). Une erreur désormais corrigée.

 

TM

 

 


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.