45 dépôts sur 65 dossiers retirés pour les législatives et 88 dépôts sur 108 dossiers retirés pour les communales. Jusqu'à vendredi dernier à 00 h, près de quatre concurrents à Sima1, trois à Ouani, deux à Bambao Mtsanga, un à Koni, plus de trois à Nyoumakele, six à Mutsamudu, trois à Bambao Mtruni, plus d'un candidat à Domoni, deux à Sima2, trois à Mutsamudu 2 ont manifesté leur intérêt à participer aux élections de 2025.
L'île d'Anjouan semble être bien mobilisée pour ces élections du 12 janvier 2025. On peut rappeler qu'en 2020, Mutsamudu 2 (Bandrani) et Sima1, respectivement Abou Achiraf et Moustadroine Abdou ont été les candidats uniques. Cette année, l'adversité est de taille. La population semble être en divergence par rapport au climat politique qui règne. Le parti Juwa est l'unique parti qui ne participera pas à ces élections. Une contestation assumée, et certains qui ne sont pas dans cette dynamique, épousent le défaitisme avant le match, parlant d’un vote joué à l’avance. Une première de l'histoire, le candidat de la circonscription Mutsamudu1, où le candidat choisi par le régime en place est de la commune de Mirontsy, en la personne du ministre Miroidi Idarouss. L'engouement de la jeunesse laisse observer une autre réalité, celle de tater le terrain pour les uns et d'autre part celle du renouveau du régime. Le parti Orange aligne des candidats presque partout dans les grandes circonscriptions.
Anjouan se prépare donc pour des élections animées. À moins de deux mois des législatives et communales prévues début janvier 2025, Anjouan affiche une certaine mobilisation de son électorat. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : sur 65 dossiers retirés pour les législatives, 45 ont été déposés, tandis que pour les municipales, 88 dossiers ont été déposés sur 108. Ces statistiques témoignent d'un intérêt accru pour le processus électoral. Dans plusieurs localités, la compétition s'intensifie. À Sima 1, on recense jusqu'à quatre concurrents, tandis qu'à Ouani, trois candidats vont se disputer les urnes. Bambao Mtsanga voit quant à lui deux personnes en lice, alors que Koni enregistre un candidat unique. À Nyoumakele, plus de trois prétendants vont s'affronter, alors qu'à Mutsamudu, le nombre de candidats atteint six. Dans d'autres zones, comme Bambao Mtruni, Domoni, Sima2, et Mutsamudu 2, la concurrence est tout aussi palpable, avec un minimum de deux à trois candidats.
Cependant, cette effervescence électorale n'est pas sans son lot de controverses. Le parti Juwa, de l’ancien président Sambi a annoncé son retrait de la compétition, un geste perçu comme une forme de contestation face à un climat politique jugé peu conciliant. Cette décision soulève des interrogations sur le consensus politique recherché et souligne des fractures encore vives au sein du paysage politique de l’île.
Younès
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.