C’est sur le projet de loi portant révision du statut général des fonctionnaires de l’État que le syndicat des travailleurs s'est mis à sillonner les îles pour informer les travailleurs des modifications prévues, leurs conséquences et les démarches entamées. Après Ngazidja et Ndzouani, ces syndicalistes se trouvaient hier mardi matin au centre des ressources Mwali devant les médias de la place et certains travailleurs pour cet objectif.
Représenté par le SNPC, le SNIC et le SYNAS, ces travailleurs ont pointé du doigt 3 articles de ce projet de loi portant révision du statut général des fonctionnaires de l’État. Ces syndicalistes disent avoir fait leurs propositions auprès de l’auteur de ce projet qui est la Fop et en présence du secrétaire général du gouvernement pour que des dispositions transitoires soient prises. Mais toujours est-il que la dernière version qu'ils ont à leur disposition n'a fait aucune mention de ces propositions.
Il s'agit des avancements sur la base d’évaluation et notification par le chef hiérarchique. L'inquiétude, selon Moussa Mfoungoulié, secrétaire général de l'intersyndicale, repose sur les mentalités comoriennes. « On saura au final qui auront droit aux bonnes notes et qui n’en n'auront pas, précise-t-il. Malgré cela, nous avons proposé qu'avant la mise en application de cette loi, ceux qui n’ont pas été avancés bénéficient de leurs avancements d'abord et que cela doit être intégré dans les dispositions transitoires ».
Le deuxième point concerne la valeur indiciaire qui depuis 25 ans reste la même. À les en croire, la fonction publique a renvoyé la balle au commissariat général au plan qui fournit les données permettant de revoir cette valeur. Le troisième point qui n'est pas aussi important que les deux premiers, concerne les fonctionnaires en grève. Le projet prévoit que ces derniers ne doivent plus s'approcher du lieu du travail pendant cette période de grève.
Après des explications fournies, il a été proposé que pendant la grève les fonctionnaires ne doivent pas empêcher les services minimums. Si ces recommandations ne sont pas intégrées dans les dispositions transitoires, ces syndicalistes comptent mener des fortes campagnes de sensibilisation pour que ce projet de loi ne soit pas voté à l’assemblée nationale.
Riwad
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