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La réunion rassemblant les producteurs, les préparateurs et les exportateurs de la filière vanille se sont rassemblés comme prévu ce jeudi 05 octobre 2023 à la salle de conférence du ministère de l’Agriculture à Mdé. Etaient également présents des organismes comme la Meck Moroni, le ministère des finances et de l’Economie. C’est le ministre de l’Agriculture qui a ouvert la rencontre, insistant sur le fait qu’il appartient aux membres de la filière de s’entendre sur un prix à proposer.
Selon Mme Sitti Chihabidine, un des principaux exportateurs de la place : « La réunion s’est terminée sans un consensus, car il y a des fortes divergences sur les positions de chacun. De l’autre côté en tant qu’exportateurs, nous avons recommandé que l’Etat comorien s’aligne sur les prix du marché, qui sont ceux qui sont aujourd’hui pratiqués par Madagascar pour la vanille verte. Nous sommes parfaitement conscients que le prix actuel est trop bas pour rémunérer le travail du producteur. Par conséquent, nous recommandons un prix qui rémunère le travail fourni par le producteur donc que nous soyons compétitifs sur le marché, nous devons fixer le prix du marché. La différence entre le prix normal et le prix du marché doit être versé aux producteurs sous forme de subvention. Voilà notre position ».
Pour Ismaël Mohamed, le directeur de l’Office Comorien des Produits de Rente (OCPR), il est nécessaire d’être transparent tout au long du processus des prix. Les projections présentées par son organisme au cours de cette rencontre ont montré qu’à l’export, il existe des marges importantes qui ont été effectuées par des exportateurs au niveau des pays comme les Etats-Unis. Par ailleurs, il estime que l’Office doit s’étoffer davantage en matière de prévisions pour un suivi régulier dans l’écoulement de ce produit phare de notre pays. L’Office est une jeune structure qui compte jouer un rôle important au sein de la filière. Il compte être aux avant-postes dans la prospection de nouveaux marchés.
Si au cours de cette réunion, le consensus n’a pas pu être atteint, il n’en demeure pas moins, qu’il existe toujours des chances pour que les acteurs de la filière arrivent à s’attendre sur un prix plancher accepté par tous. Rappelons qu’il existe quelques 1200 producteurs recensés dans le pays et au cours de la réunion tout le monde a estimé qu’ils constituent l’ossature de la filière et que tout doit être fait pour sa protection et sa valorisation.
Mmagaza
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