La Gazette

des Comores

Le PNM manque d’effectifs pour renforcer la surveillance

Le PNM manque d’effectifs pour renforcer la surveillance © : HZK-LGDC

La lutte contre le braconnage des tortues marines à Mohéli est devenue un casse tête pour l'ensemble des ONGs qui militent pour la protection de l'environnement. Le Parc national de Mohéli (PNM) manque d’effectifs pour assurer en permanence la surveillance de ces espèces fortement menacées. 10 éco-gardes et 3 rangers pour patrouiller 66 sites de ponte des tortures dans l’île c’est loin d’être suffisant. Le PNM sollicite l'implication de toutes les parties prenantes pour lutter contre ce fléau à Mohéli et dans les autres îles de l’archipel.


Malgré l'intensification des opérations de surveillance par la garde côte comorienne, à Mohéli ces interventions ne suffisent pas pour fléchir la tendance du braconnage. Une situation devenue préoccupante pour les habitants de l'île et d'Itsamia qui voient leurs ressources naturelles s'épuiser de jour en jour. Le PNM, première institution qui milite pour la protection de cette espèce emblématique ne dispose pas d’assez d'effectifs pour assurer en permanence la surveillance des plages dans l'île. Sur 66 sites de ponte des tortures marines qui sont recensés par le PNM, l’institution ne dispose que 6 rangers dont 3 pour les patrouilles terrestres et 3 autres pour contrôler la zone maritime. Quant aux éco-gardes, 19 assurent les observations terrestres et 10 sont détachés dans la zone côtière de l'île. Un effectif jugé très insuffisant pour assurer 24h sur 24 la surveillance dans l'ensemble des zones protégées du PNM.

« Les aires protégées ne peuvent exister avec un nombre de zéro braconnage de tortue. Néanmoins si on disposait d’assez de personnel qualifié et impliqué dans ce combat, les résultats pourraient être positifs » estime le chargé de communication et de l'éducation environnementale du PNM, Chekidine Saïd, avant d'ajouter : « si toutes les parties prenantes et tous les instances concernées dans cette affaire jouaient leur rôle comme il se doit, la question serait maîtrisée et nous parviendrions à limiter les dégâts et à sauvegarder cette espèce. La tortue marine représente une cible de conservation prioritaire et un emblème pour l'écotourisme aux Comores ».

L'interception d'une vedette entre Pomoni et Bimbini à Anjouan, avec à son bord 4 braconniers et 12 tortues marines capturées à Mohéli le 14 mai dernier, prouve une fois de plus la collaboration entre la garde côte et d'autres partenaires de ce domaine. Le mois dernier encore lors d'une opération de patrouille de routine dans le littoral de Hoani, des militaires de la base navale de la Garde-côtes comorienne au niveau de Mohéli ont attrapé des braconniers dans cette zone. Des tortues marines ont été égorgées et la viande a été transportée dans des sacs de 25 kg. Le chef de bandes a été pris en flagrant délit et 3 autres suspects avaient pris la fuite. Face à cette situation, la bataille continue entre les braconniers et le PNM. Toutefois la victoire, selon les responsables du parc, est incertaine, si les institutions nationales de sécurité et la justice ne s’investissent pas d’avantage.

Riwad

 


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.