Le prêcheur du vendredi dernier à la grande mosquée de Fomboni à Mohéli a parlé dans son sermon en langue comorienne, de l’érudit Mohammed Ben Abdelwahab et les wahhabites, ce qui a ravivé les tensions.
Le thème choisi pour vendredi dernier à la grande mosquée de Fomboni avait porté sur certaines personnalités religieuses notamment sur le théologien jurisconsulte Ahmad Ibn Taymiyya mais surtout de l’érudit Mohammed Ben Abdelwahhab et les wahhabites qui, pour le prêcheur oustadh Moudjtaba Razzak, n'est ni un rite ni une obédience. Lui même Abdelwahhab aurait écrit, selon le prêcheur, une lettre à plusieurs savants pour démentir tous les ragots qui se profanaient à son égard. Et ces accusations se poursuivent jusqu’aujourd’hui par des personnes qui ignorent tout de la réalité de la personne.
Mais cela n'a pas empêché Zouber Assanaly, maire de Fomboni et chef de la confrérie chadhuliya à Mohéli de rebondir aussitôt après la fin de la prière pour donner son avis. « Vous avez entendu le sermon d'aujourd’hui, depuis des lustres, notre pays a fait le choix de l’obédience chafiite pourquoi à chaque fois vous venez toujours nous parler de ces choses là? » s'est-il interrogé avant de poursuivre « restez avec vos trucs ailleurs mais pas ici ». Comme si oustadh Moudjtaba et certaines personnes font partie des wahhabites qui ne seraient pas les bienvenus dans la mosquée.
Un jeune a violemment répondu au maire par la fenêtre mais la réponse du premier magistrat de la commune urbaine de Fomboni n'a pas tardé: « allez construire votre mosquée ailleurs ». Un sujet qui risque, en tout cas, de déborder dans les jours qui viennent si des responsables religieux n’interviennent pas à temps pour clarifier le débat.
Riwad
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