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des Comores

Lancement de la campagne de vaccination contre le HPV : Vacciner 70% de la population cible

Lancement de la campagne de vaccination contre le HPV : Vacciner 70% de la population cible © : HZK-LGDC

Le mardi 25 novembre dernier, les Comores ont officiellement lancé une campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), une initiative cruciale pour protéger les jeunes filles contre le cancer du col de l'utérus et des maladies qui en découlent. Cette campagne se déroulera du 26 au 28 novembre à Ngazidja et aura comme cible les filles âgées de 9 à 14 ans.


Il s’agit d’un fait avéré, le cancer du col de l'utérus est l’une de principale affection gynécologique aux Comores, représentant près de la moitié des cas de cancer diagnostiqués chez les femmes. D'après les statistiques, 164 cas ont été recensés en 2022. Face à cette situation alarmante, le ministère de la santé, avec l'appui de l'OMS, de l'UNICEF et de Gavi, a décidé de lancer une campagne de vaccination contre le papillomavirus humain au niveau national. Une avancée majeure pour la santé des femmes au pays, dont l’objectif est de vacciner 70% de la population cible, à savoir les filles âgées de 9 à 14 ans, afin de les protéger en les prévenant contre le cancer du col de l'utérus. Pour l’atteindre, le gouvernement a formé environ 140 agents de santé pour administrer le vaccin GARDASIL 4 à dose unique. Celui-ci est considéré comme l'un des meilleurs vaccins pour lutter contre le HPV.

 

Cependant, cette initiative est confrontée à des défis quant à la sensibilisation, notamment à cause des rumeurs et des inquiétudes des parents sur la nécessité dudit vaccin. « Malgré quelques réticences suite à la circulation d'une fausse information, une polémique inquiétante selon laquelle ce vaccin rendrait les jeunes filles infertiles, la majorité des familles accueillent la vaccination à bras ouverts. Nous sommes convaincus que cette campagne sera un succès », a déclaré Mohamed Elarif, chargé de communication à la CNPEV. Durant la campagne, les équipes de vaccination seront déployées dans les écoles et les centres de santé. Aussi, les directeurs des établissements scolaires seront impliqués comme superviseurs de la vaccination, tandis que les médecins chefs et les points focaux assureront l'organisation dans les milieux hospitaliers.

 

« Nous comprenons les interrogations que peuvent se poser les parents, mais nous leur assurons que ce vaccin est sûr et efficace. Plus de 140 pays l’utilisent déjà pour protéger les jeunes filles contre le cancer du col de l'utérus, » a déclaré un responsable de l'OMS. Les autorités sanitaires nationales, ainsi que leurs partenaires de santé encouragent les familles à faire confiance aux professionnels et à ne pas céder aux polémiques, susceptibles de mettre la santé des enfants en danger.

 

Hamdi Abdillahi Rahilie (Stagiaire)

 

 


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