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La coordination insulaire chargée de la gestion de la covid-19 avait présenté vendredi dernier aux autorités de l’île leur inquiétude face à la vitesse de propagation du virus dans l’île et avait proposé la refermeture pendant deux semaines des écoles et mosquées pour pouvoir contenir la maladie. Il a été déjà prévu que le gouverneur allait s’adresser à la population ce dimanche et certaines écoles avaient déjà fait l’annonce aux élèves qu’ils auront un congé de deux semaines. Sauf que les décideurs politiques n’auraient pas approuvé la démarche.
Le chiffre des personnes contaminées à Mohéli pendant cette deuxième vague avoisine le 90 en quelques semaines et un dépistage massif a été réalisé samedi dernier dans la région de Djando. Les résultats tardent à tomber à cause de l’électricité. C’est pour dire que ce chiffre ne cesse d’augmenter significativement toutes les 24 heures. Et si l’on tient compte du fait qu’une grande partie de la population mohélienne souffre actuellement de ce qu’elle s’entête d'appeler « épidémie saisonnière » sans vouloir se faire dépister de la covid-19, l’inquiétude est grande.
La refermeture immédiate des écoles et des mosquées avec d’autres mesures encore drastiques comme celle d’isoler Mohéli des autres îles pendant au moins deux semaines serait la démarche appropriée, selon des personnes ressources proches du dossier, vu cette montée en puissance du nombre des cas positifs dans l’île. Mais ce dimanche 27 décembre, une annonce a été faite selon laquelle les cours vont se poursuivre comme si de rien n’était et aucune mesure spécifique en dehors de ce qui a été déjà annoncé ne sera prise. Est-ce pour dire que l’île de Djumbé Fatma a été jetée en pâture ?
Riwad
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