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La Commission de l’océan indien a ouvert hier mardi 24 janvier le séminaire d’appui à la redynamisation de la plateforme des femmes en politique de l’océan indien à Moroni. Ce séminaire a pour objet de redynamiser les plateformes nationales et le réseau, appuyer la réalisation de la mise à jour du diagnostic genre COI, appuyer l’élaboration de la stratégie et le plan d’action de la FPOI, etc.
La Commission de l’océan indien a ouvert hier mardi 24 janvier à Moroni le séminaire d’appui à la redynamisation de la plateforme des femmes en politique de l’océan indien. Cette cérémonie a vu la présence des membres du gouvernement, des femmes politiques, etc. Il s’inscrit dans la vision qui a toujours animé l’Union des Comores, de placer la Femme et la jeunesse, au cœur de sa gouvernance politique et sociale, tant au niveau national que régional. Dans son allocution, l’officier permanent de liaison de l’Union des Comores auprès de la COI Imam Abdillahi a montré que cette même vision a été au cœur également de la précédente présidence comorienne à la COI en 2020, dont l’agenda s’est vu quelque peu bousculé par la pandémie de Covid-19, mais repris avec brio par nos frères malgaches, à l’entame de leur mandat en exercice. « Notre région est la première depuis que nos Etats ont décidé d’imprimer à notre organisation, un nouveau souffle dans son évolution institutionnelle. C’est une belle occasion pour vous, Femmes engagées de notre région, de faire valoir vos attentes et vos contributions dans la déclaration qui consacrera cet évènement, au moment où notre organisation régionale a amorcé un nouvel élan », déclare-t-il.
En visioconférence, le secrétaire générale de la COI Pr. Vêlayoudom Marimoutou a rappelé qu’agir pour l’égalité femme-homme, pour l’inclusion des jeunes et des femmes dans la prise de décision, dans la marche pour l’épanouissement social, la croissance économique, l’adaptation aux effets du changement climatique ou encore la sécurité alimentaire, c’est agir pour un développement authentiquement durable de nos îles. « Il est en fait question de justice sociale, d’équité de traitement et, plus simplement, de raison et de bon sens d’autant que les femmes de l’Indianocéanie ont montré à maintes reprises combien elles sont une force de mouvement dans nos pays », souligne celui qui atteste que la COI compte plus de 45% des femmes dans son personnel.
Présente, la présidente de la plateforme des femmes en politique de l’Océan Indien Moinaecha Mroudjae explique que la situation des femmes dans la région reste préoccupante, le taux de chômage augmente ainsi que la délinquance. Lorsqu'on analyse les violences faites aux femmes, les premières constatations font état de la situation inquiétante dans laquelle elles se trouvent. « En tant que femmes, nous comprenons la nécessité de nous impliquer dans les grands défis qui interpellent aujourd'hui l'ensemble de la planète, qu'il s'agisse de l'épineuse question de la démocratie, de la pauvreté, la résolution des conflits, de la lutte contre la pauvreté et j'en passe. Nous devons être à l'avant-garde de tous ces combats sociopolitiques et économiques. Cependant, l'efficacité et l'efficience de tous ces combats ou actions ne pourront être réelles et concrètes que si nous les femmes nous arrivons à nous engager et à nous imposer dans la politique et de l'entreprenariat », précise-t-elle.
De son côté, le ministre des affaires étrangers Dhoihir Dhoulkamal parle d’un projet qui permet de hisser sur un nouveau palier d’engagements et de visibilité accrus à la plateforme régionale, mise en place par la COI, depuis quelques années et dont les actions positives aujourd’hui, démontrent la dimension visionnaire de notre organisation. « Ce séminaire me donne ainsi l’heureuse opportunité de saluer la pertinence de la conjonction entre le projet « Gouvernance, Paix et Stabilité » et la participation inclusive de la femme en politique » marque-t-il.
Andjouza Abouheir
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