La Gazette

des Comores

La plage de Moihani et ses environs protégés

La plage de Moihani et ses environs protégés © : HZK-LGDC

Un groupe de jeunes originaires de Wanani à Mohéli, réunis autour de l’initiative « la tête dans les eaux récifales », dans la région de Djando, se mobilise pour préserver et valoriser le littoral de Moihani ainsi que la rivière qui s’y jette. Leur action vise à protéger ces milieux naturels en procédant à un reboisement des berges, tout en redonnant à cette plage de sable blanc sa beauté d’antan à travers des opérations de nettoyage et d’embellissement.


Des fleurs ont été plantées, des foyers aménagés pour accueillir les pique-niqueurs dans de meilleures conditions. La plage de Moihani, située au sud-est de l’île de Mohéli, est réputée pour ses eaux calmes, en particulier durant les périodes de mauvais temps, ce qui en fait un abri privilégié pour les vedettes. Pour Hadjidane Boukdane, l’un des jeunes engagés dans ce projet, l’objectif est clair : protéger les écosystèmes terrestres et marins. « Désormais, l’extraction de sable marin et d’autres agrégats est strictement interdite et les piqueniqueurs vont être bien cadrés  », prévient-il. L’initiative est soutenue par les autorités locales, notamment le préfet, le maire de Djando et le chef du village de Wanani.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme REDD+ (Réduction des Émissions issues du Déboisement et de la Dégradation des forêts), qui vise à promouvoir une gestion durable des forêts, à conserver et à renforcer les stocks de carbone forestier. Il est porté par l’association Noé, avec l’appui du Parc National de Mohéli (PNM). Depuis 2022, le PNM, en partenariat avec Noé, finance et accompagne des micro-projets à vocation environnementale et communautaire. Ces initiatives permettent aux habitants de s’impliquer activement dans la protection de leur environnement immédiat et, plus largement, de leur île. En 2025, le Parc National de Mohéli, l’association Noé et l’ambassade de France aux Comores, avec le soutien financier du FEF-OSC, auront accompagné dix micro-projets de ce type.

Plus de 1000 plantes ont permis de reboiser ce littoral, parmi lesquelles des Hibiscus, manguiers et fruits à pain. Cependant pour des raisons écologiques multiples, 15% de ces plantes n’ont pas pu pousser notamment les boutures des Hibiscus tiliaceus. Hadjidane Bouldane, rassure qu’ils vont poursuivre le reboisement par d’autres plantes qui seront beaucoup plus adaptées.  

Riwad

 


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