Pour dénoncer la corruption, la vie chère, l’impunité et l’injustice sociale, le mouvement Rilemewa appelle à un rassemblement ce vendredi 17 octobre à la place de l’Indépendance de Moroni.
Malgré une interdiction quasi certaine, certains citoyens refusent de baisser les bras. Hier, un mouvement de la société civile a annoncé son intention de tenir un rassemblement ce vendredi à la place de l’Indépendance, à Moroni. L’objectif affiché : « protester contre la corruption, la vie chère, l’impunité, l’injustice sociale, et défendre les droits fondamentaux des citoyens ».
Initialement prévue dans un hôtel de la place, la conférence a finalement eu lieu à l’extérieur, au bord de la route, le mouvement ayant été déclaré persona non grata par le gérant de l’établissement. Il faut dire que les obstacles s’enchainent dès les premières initiatives. Debout face aux journalistes faute de chaises, les organisateurs ont annoncé que l’un des leurs avait été interpellé par la gendarmerie peu avant la conférence. Loin d’être découragés, les autres membres du mouvement se veulent résolus. « Ne craignons rien. Allons massivement manifester pour dire stop à la corruption qui gangrène notre pays », a lancé Ahmed-Hachim, l’un des meneurs.
Son compagnon de lutte a poursuivi dans une veine plus critique. Ancien militant de la CRC, le parti présidentiel, Jaque Mohamed dit regretter d’avoir un jour servi un régime qui, selon lui, fait peu de cas des droits fondamentaux. Il appelle le chef de l’État à libérer l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, et permettre le retour des exilés politiques, dont l’ancien vice-président Mohamed Ali Soilihi, dit Mamadou. Il n’a pas manqué de s’en prendre au fils du chef de l’État Azali Assoumani, devenu l’homme fort du régime, qu’il accuse de suivre les pas de son père plutôt que d’incarner une nouvelle ère.
Les chances que ce rassemblement ait effectivement lieu restent minces. Les récents évènements à Madagascar, où une manifestation contre les pénuries d’eau et les coupures de courant a conduit à la chute du président, ne peuvent que nourrir la crainte d’un régime déjà sur la défensive.
TM
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