La Gazette

Le pays a célébré ce mardi 23 décembre, la Journée mondiale de la langue arabe à la faculté Imam Chafiou. L’ensemble des interventions a mis en avant l’importance de la langue arabe dans la culture, l’enseignement et l’identité nationale. Autorités gouvernementales, diplomatiques et universitaires ont convergé autour d’un message commun, celui de faire de l’arabe un véritable levier de savoir, de civilisation et de coopération internationale.

Dans l’amphithéâtre de la faculté Imam Chafiou, enseignants, étudiants, cadres universitaires et invités officiels ont pris part à cette cérémonie marquée par des interventions fortes et des échanges symboliques, et placée sous le signe de la valorisation de la langue arabe comme langue de civilisation, de science et d’ouverture.

D’emblée, le ministre de l’Éducation nationale, Bacar Mvoulana, a salué le rôle central de la faculté Imam Chafiou dans la promotion de la langue arabe aux Comores. « C’est un avantage réel pour notre pays de disposer d’une institution comme cette faculté, qui permet aux Comores d’être reconnues parmi les pays pratiquant et enseignant la langue arabe », a-t-il déclaré. Il a souligné que les licences et masters délivrés constituent « un acquis important pour le système éducatif national », tout en encourageant la faculté à poursuivre ses efforts au service de la formation des jeunes. Il a exprimé  sa reconnaissance pour « le dévouement et le travail constant » des responsables pédagogiques, rappelant que la langue arabe occupe une place stratégique dans l’enseignement et dans le rayonnement culturel du pays.

De son côté, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite aux Comores, Mohammed Gharamah Al-Shamrani, a mis en avant la portée universelle de la langue arabe. « La langue arabe n’est pas un simple outil de communication ; elle est la langue du Noble Coran, choisie par Dieu pour transmettre son dernier message à l’humanité », a-t-il affirmé. Selon lui, l’arabe véhicule « les valeurs de justice, de tolérance, de paix et de beauté ». Le diplomate a rappelé que cette langue ancienne a été, durant des siècles, « une tribune de la science, de la médecine, de l’astronomie, de la littérature et de la poésie ». Revenant sur l’histoire, il a évoqué les efforts conjoints du Royaume d’Arabie saoudite, du Maroc et de la Libye ayant conduit, le 18 décembre 1973, à l’adoption de l’arabe comme langue officielle et sixième langue des Nations unies, date désormais consacrée à la Journée mondiale de la langue arabe.

Pour le recteur de l’Université des Comores, Dr Ibouroi Ali Toibibou, la langue arabe constitue un « pilier fondamental » de la culture et de la tradition comorienne. « Cette journée ne se limite pas à la célébration d’une langue ; elle symbolise également un partenariat étroit avec l’Arabie saoudite », a-t-il expliqué, convaincu que l’arabe demeure aussi une langue scientifique. Dr Toihir Ibrahim, doyen de la faculté Imam Chafioun, a pour sa part insisté sur la place singulière de l’arabe dans le monde. « C’est une langue respectée, la cinquième langue internationale et une langue de civilisation », a-t-il rappelé. Il a également souligné l’influence de l’arabe sur le shikomori, citant plusieurs exemples de termes empruntés à cette langue, tels que swala, ilimu, dini, duniaoukanuni.

La cérémonie s’est achevée par la remise d’attestations aux étudiants de la faculté ainsi qu’à l’ambassadeur saoudien, en reconnaissance de son engagement en faveur de la promotion de la langue arabe et des sciences islamiques aux Comores.

Ibnou M Abdou

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