La Journée internationale de lutte contre la corruption a été célébrée ce mardi 23 décembre 2025 à l’hôtel Retaj, sous le haut patronage du Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani. Organisé par la Chambre Anti-Corruption de la Cour Suprême et le Ministère de la Justice, avec l’appui du PNUD, l’événement a rassemblé un large éventail d’acteurs : membres du gouvernement, parlementaires, diplomates, ulémas, notables, maires, représentants du secteur privé, organisations de la société civile, journalistes et jeunes engagés.
Placée sous le thème « Unis avec la jeunesse contre la corruption : bâtir l’intégrité de demain », la campagne nationale de 2025 soutenue par le PNUD a marqué un tournant dans la mobilisation citoyenne sur les trois îles. « Cette campagne visait à renforcer la conscience collective autour des valeurs d’intégrité, de transparence et de responsabilité », a rappelé la représentante du PNUD, Madame Vera Hakim, soulignant que la lutte contre la corruption est essentielle pour garantir l’égalité et la dignité de tous.
La Présidente de la Chambre Anti-Corruption, Madame Fahamwe Youssouf, est revenue sur les actions menées au cours de l’année : ateliers de haut niveau, sensibilisation, promotion de l’intégrité publique. Elle a notamment rappelé que ces travaux ont permis d’élaborer la stratégie nationale de lutte contre la corruption, tout en précisant que les Comores se situent encore dans la « catégorie C » au niveau international.
Le moment fort de la cérémonie a probablement été la présentation des réformes budgétaires en cours par le ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak. Il a assuré que les nouvelles mesures visent à renforcer la transparence et la responsabilité dans la gestion publique : « Nos réformes s’articulent autour de la digitalisation des finances publiques et de la mise en place de mécanismes garantissant plus de rigueur dans les marchés publics. »
Dans son allocution, le Président Azali Assoumani a réaffirmé la détermination de l’État à combattre la corruption, appelant chaque citoyen à assumer sa part de responsabilité. Il a rappelé que « c’est un combat politique, moral et institutionnel », illustrant ses propos par plusieurs exemples soulignant l’importance d’une mobilisation collective.
Selon le dernier rapport de Transparency International, les Comores occupent la 158ᵉ place sur 180 pays avec un score de 21/100 en 2024, loin derrière les Seychelles (18ᵉ mondiale, 72/100) et Maurice (56ᵉ, 51/100). Ces résultats montrent que, malgré les réformes annoncées et les engagements réitérés, la corruption continue de freiner le développement socio-économique du pays.
Par Aticki Ahmed Ismael (stagiaire)
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.

© : HZK-LGDC