La Gazette

des Comores

Infrastructures urbaines Les travaux d'assainissement de la ville Fomboni vont bon train

Infrastructures urbaines Les travaux d'assainissement de la ville Fomboni vont bon train © : HZK-LGDC

En pleine période de pluie, les travaux d’assainissement de la ville de Fomboni à Mohéli ont repris de plus belle, après deux mois d’arrêt brusque à cause de la deuxième vague du Coronavirus. Ces travaux ne sont pas sans conséquences. Certaines maisons en tôle sont démolies, des tuyaux d’adduction d’eau sont cassés et déjà certains habitants craignent que ces routes ne durent pas longtemps à cause de l’absence d'un sérieux système de canalisation.


« Des gens pauvres comme nous qui avons pu se débrouiller pour se créer des activités génératrices de revenus et voilà on vient tout nous détruire », s’indigne Amokachi, le jeune grand coiffeur du quartier Salamani-Fomboni qui a reçu l'ordre de déguerpir à cause des travaux d’assainissement de la ville. Ce jeune avait installé son petit salon de coiffure en tôle au bord de la  route du lycée de Fomboni depuis une dizaine d’années. Grâce à cette activité, il a pu construire une maison en dur, s’acheter une moto, se marier et mener dignement sa vie. Ce lundi toutes ces constructions en tôle logeant la route du lycée, et qui pourtant, hébergeaient plusieurs activités génératrices des revenus sont détruites sans aucune compensation. « Je me remets à Dieu qui me trouvera autre chose à faire », se résigne-t-il, après avoir touché tous les responsables de l’île pour qu'on lui trouve une solution mais en vain.

Dans cette colonne de maisons en tôle, il y avait une librairie, une boutique de produits de beautés et d’autres petits commerces, tous tenus par des jeunes qui vont partir en chômage et grossir les rangs des chômeurs. En plein centre ville, des tuyaux d’adduction d’eau sont  endommagés rendant impraticable le passage des pétons. Il convient de rappeler que le plan initial de ces travaux avait prévu de détruire plusieurs vérandas et maisons en dur afin d’élargir les routes et mettre des caniveaux de part et d’autre. Certaines maisons en dur ont été déjà détruites mais des pressions politiques et autres facteurs viennent s'imposer pour revenir à des routes sans caniveaux dans plusieurs endroits.

« Jamais ces routes ne tiendront pour longtemps si un véritable système de canalisation des eaux usées n’est pas mis en place. Et cela demande des hommes politiques audacieux pour détruire des maisons au profit des sérieux canaux d’évacuation », indiquait Saindou Bacar, un ingénieur en ponts et chaussées que nous avions pu rencontrer sur ce sujet il y a de cela  quelques mois, pendant que nous traversions ensemble le tronçon qui va du grand marché à l’hôpital de Fomboni.

Riwad

 


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