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des Comores

Indice de pauvreté multidimensionnel national : L’IPM, une nouvelle approche pour mesurer la pauvreté

Indice de pauvreté multidimensionnel national :  L’IPM, une nouvelle approche pour mesurer la pauvreté © : HZK-LGDC

Le projet STATCAP-KM, en collaboration avec l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), a organisé ce mercredi 22 octobre, un atelier de validation des choix normatifs relatifs aux dimensions et indicateurs de l’Indice de pauvreté multidimensionnel (IPM) des Comores.


Dans le cadre du renforcement du système statistique national et de l’amélioration du suivi des politiques publiques, cette rencontre a permis de valider collectivement les dimensions, indicateurs, seuils de privation et pondérations retenus pour la construction de l’IPM national. Elle a également offert l’occasion de mieux comprendre les priorités des parties prenantes pour soutenir le développement économique et la réduction de la pauvreté aux Comores. « L’élaboration de cet indice marque une étape importante dans le renforcement du système statistique national, mais surtout dans notre engagement collectif à mieux comprendre, mesurer et combattre la pauvreté sous toutes ses formes », a déclaré Mohamed Ali, directeur général de l’INSEED.

L’IPM vient compléter les approches monétaires traditionnelles en intégrant d’autres dimensions du bien-être telles que l’éducation, la santé, l’emploi, la sécurité alimentaire et les conditions de vie. Cet outil contribuera à éclairer les politiques publiques et à orienter les interventions en faveur des populations les plus vulnérables, conformément aux objectifs du Plan Comores Émergent (PCE). « Contrairement à la précédente enquête sur la pauvreté, nous allons adopter l’IPM, une nouvelle approche qui inclut d’autres indicateurs pour identifier si une personne est pauvre ou non », explique Saïd Hamidou Ounais, coordonnateur du projet STATCAP. « Cette approche prend en compte des indicateurs liés à la santé, à l’éducation, aux services de base ainsi qu’à l’accès à l’eau et à l’électricité. On peut être considéré comme non pauvre sur le plan monétaire, mais souffrir de privations importantes. Par exemple, on peut avoir des moyens financiers, mais ne plus avoir accès à l’eau et devoir se rendre chaque jour à Mdé pour s’en procurer. Avec cette approche, tous ces facteurs seront désormais pris en compte », a-t-il précisé.

De son côté, la Banque mondiale a salué les efforts réalisés dans le cadre du projet STATCAP et prépare actuellement un financement additionnel de 7 millions de dollars pour renforcer les activités statistiques. « Ce soutien visera deux axes majeurs : la production de données essentielles pour la prise de décision et le suivi-évaluation des politiques publiques, notamment le recensement général de la population prévu en 2027, le recensement économique, une enquête agricole, la révision des comptes nationaux, l’amélioration de l’indice des prix à la consommation et le renforcement des capacités pour assurer une utilisation optimale des statistiques », a expliqué Aida Amada, responsable des opérations à la Banque mondiale. « Ce financement ne suffira probablement pas à couvrir l’ensemble de ces activités. Par conséquent, nous invitons l’ensemble des partenaires techniques et financiers à se joindre à cet effort, afin d’appuyer le gouvernement dans la réalisation de ces actions, en particulier le recensement général de la population », a-t-elle ajouté.

 Nassuf Ben Amad

 


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