La Gazette

des Comores

Hausse des tarifs des documents d’état-civil : Kiki aux manettes pour faire fléchir Chayhane ?

Hausse des tarifs des documents d’état-civil : Kiki aux manettes pour faire fléchir Chayhane ? © : HZK-LGDC

Ce n’est pas nouveau entre les deux camps. La tension entre le ministre de l’intérieur et celui des finances semble s’intensifier. S’il faut en constater, cette guerre d’égo entre les deux ministres se constate à travers le dernier arrêté signé par le ministre des Finances portant harmonisation des tarifs des documents sécurisés qui revoit à la hausse les tarifs de certains documents administratifs.


Le 27 janvier 2021 dernier, le ministre des Finances, du Budget et du Secteur Bancaire a, par arrêté N°21-010/MFBSB/CAB portant harmonisation des tarifs des documents sécurisés, revu à la hausse le tarif de certains documents administratifs comme les extraits de naissance, actes de mariage, de divorce et de décès et certificat de résidence. Un arrêté qui a suscité l’indignation de la population dénonçant des frais exorbitants.

 

D’un autre côté, les maires se sont d’abord opposés à l’application des nouvelles mesures avant de rencontrer le ministre des Finances, signataire de l’arrêté, et celui de l’intérieur qui selon les textes, devrait être à l’origine d’un tel document. Selon les bruits de couloir, le ministre de l’Intérieur serait derrière la mobilisation des maires contre ladite décision. Rappelons que le parti Orange du ministre de l’intérieur possède à lui seul 16 des 56 maires élus au niveau national, sans compter les indépendants, au moins une dizaine, qui le soutiennent.

 

Rappelons qu’en 2010 le ministre de l’intérieur de l’époque Ahmed Hassane El-Barwane avait signé un arrêté portant réglementation et révision des droits de délivrance des actes administratifs au niveau des préfectures de l’Union des Comores. Une autre note circulaire du même ministère en date du 23 janvier 2012 rappelait aux maires considérés comme « responsables de la gestion des actes d’état civil et actes administratifs » que « la révision des tarifs des imprimés d’état civil et des actes administratifs est une compétence du ministère de l’intérieur ». Une prérogative qui ne serait pas respectée par le ministre des finances lequel a modifié les tarifs « à l’insu » de son collègue de l’Intérieur.

 

A.O Yazid

 


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