Beaucoup de nos cadres et autres portes mallette, ont le plus grand mal à se retrouver dans les dédales sans fin du microcosme politique et des traditions des îles de la lune. Et quand l’on parle de traditions, on a encore un mal fou à définir les contours et les limites. Entre ceux qui combattent bec et ongles le grand mirage, pardon, mariage, et ceux qui se disent partisans d’une modernité, il y a la grande masse qui ne sait pas où donner de la tête.
En vérité les cadres sont désenchantés et désabusés car ils naviguent en dehors de toute considération éthique ou philosophique. Le microcosme politique a cassé tous les systèmes de navigation et chacun pilote à vue. Aussi il y a une absence inquiétante de répondant du corps social face à des maux qui exigeraient un véritable sursaut dans le vrai sens du terme. L’apparition des navigateurs de la politique à tous les niveaux est l’une des conséquences directes du chacun pour soi. On peut donc se demander, quel est le ressort qui est cassé, pour nous rendre amorphes, face à des situations passablement compliquées, pour ne pas dire autre chose.
Un des multiples grands leaders du microcosme sous les cocotiers, disait dans nos colonnes, qu’il faudrait psychanalyser le pays et la communauté internationale dans leur ensemble. Dans ce cadre, certains aimeraient connaître, sans doute, les résultats de leur propre séance de psychanalyse. Cela pourrait décider les uns et les autres à s’y adonner, pour le bien-être du pays. On ne sait jamais !
Dans la réalité, le pays n’est jamais sorti de la logique des sultans batailleurs. Une logique de pouvoir pour le pouvoir qu’autre chose. Le pouvoir est devenu en quelque sorte, grand mariage. Il faut que chacun y passe et reçoive le turban sur la tête et soit un jour symbolique sultan à la place du sultan, en attendant le temps qui passe. Les discours pompeux récités ici ou là, n’ont qu’une valeur symbolique et sont destinés essentiellement à usage externe. Les vrais discours, ce sont des non-dits que les spécialistes savent décoder et tirer les dividendes le moment venu.
Dans les îles de la lune, en plus du nombrilisme aigu, qui nous fait croire que nous sommes au centre du monde, il nous faut malheureusement ajouter cette politique politicienne qui est devenue une véritable maladie que certains appellent la « politïte ». Elle semble être devenue endémique, comme le palu qui est en nous. Son éradication est problématique. Que faire ? Sous nos cocotiers, on se rassemble beaucoup plus sur la base d’affinités momentanées que sur des principes ou de valeurs. Ne parlons pas des normes, qui sont le dernier de nos soucis. Or les habitants des îles de la lune ont droit au respect en tant qu’êtres humains doués de … raison face à ce monde devenu si déraisonnable.
Mmagaza
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