Six coopératives à Mohéli, majoritairement composées de femmes, ont bénéficié d’une formation sur les techniques de fumage et de séchage des produits halieutiques. Cette formation qui rentre dans le cadre du projet de résilience des systèmes alimentaires aux Comores (FSRP) vise à améliorer la conservation des produits de la pêche tout en préservant leur valeur nutritive et leur saveur.
À Mohéli, l’abondance périodique des produits de la pêche contraste avec les périodes de pénurie, notamment lors des intempéries. « Les produits halieutiques sont parfois disponibles en grande quantité. À certaines périodes, un kilo de thon peut se vendre jusqu’à 1000 francs comoriens. Pourtant, en cas de mauvais temps, comme cela a été le cas durant les trois premières semaines du mois de Ramadan, il devient difficile d’en trouver », explique Anis Fazul, point focal du projet FSRP. Pour pallier ces fluctuations et assurer une meilleure conservation des produits de la pêche, six coopératives réparties à travers l’île ont suivi une formation de cinq jours dans les locaux du CRDE de Fomboni. Les participantes ont appris à sécher et fumer principalement le poisson et le poulpe, des techniques qui permettent non seulement d’allonger leur durée de conservation, mais aussi de préserver leur valeur nutritive et leur saveur.
La cérémonie de clôture s’est tenue le lundi 25 mars en présence de la gouverneure de Mohéli, Chamina Mohamed. Cette dernière a salué l’initiative, soulignant que ces nouvelles compétences contribueront à assurer un approvisionnement constant en produits de la mer transformés. De leur côté, les bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction et leur engagement à appliquer les savoir-faire acquis durant la formation.
Il faut noter que des jeunes de l'association Moibaysone de Wanani avaient bénéficié d'une formation similaire à Anjouan. Cette formation leur avait permis d'obtenir un financement pour un projet de séchage des poulpes, avec tous les équipements adéquats. Cependant, le projet n'a pas pu perdurer après une année d'activité, faute de structuration suffisante et de moyens pour assurer sa pérennisation. Le manque de suivi technique et l'absence de débouchés commerciaux stables ont également été des facteurs limitants, soulignant ainsi l'importance d'un accompagnement continu pour garantir la réussite de telles initiatives.
Riwad
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