Une fois de plus Moroni continue de crouler sous les monticules d'ordres et ici et là, c'est un spectacle de désolation qui s'offre à nous. Chaque jour la ville compte quelques dépôts sauvages d'ordures de plus. Il est quasiment impossible d'échapper à ces odeurs fétides, infectes et puantes qui se dégagent dans la ville. On ne compte plus les dépotoirs sauvages d'ordures à Moroni.
Tous les quartiers rivalisent dans l'horreur… pardon dans l'odeur. Il semble que la gestion de la capitale n’existe que de nom, et l’on assiste à chaque fois au spectacle désolant des dépôts sauvages qui pullulent aux quatre coins de la ville, surtout dans les marchés. Il faut savoir que dans leur décomposition, elles attirent les rats, et deviennent des lieux de prolifération des mouches et des moustiques dangereux pour la santé. Les émanations qu'elles dégagent sont désagréables. Elles vous prennent dans les narines, obstruent le gosier et vous donnent le tournis à certaines heures de la journée. Ces derniers temps, la solution de facilité consiste à les jeter à la mer.
Or l'ampleur des dangers que font peser les ordures sur notre environnement nous interpelle, nous citoyens. C'est une bombe latente dont les effets les plus néfastes commencent à se faire sentir. Il est urgent d'agir pour résoudre cette véritable gangrène. Des opérations pilotes devraient être lancées incessamment mais l’expérience nous apprend qu’elles ne font jamais long feu.
Des multiples projets de grande envergure sur le sujet s’entassent dans les tiroirs des administrations. Cependant on peut raisonnablement se demander s’il existe une volonté réelle de trouver une solution pérenne à ce problème. Les autorités insulaires n’arrivent pas à assumer seules toute la problématique de la gestion des déchets, dans la mesure où il manque la volonté politique de prendre des mesures hardies comme l’aménagement de sites de décharges contrôlés et où existerait une synergie entre les différentes parties prenantes selon le jargon du système onusien.
Car comme le suggère les experts du secteur, seule la volonté politique d’un gouvernement national est en mesure de poser un cadre de référence qui permettra ensuite de mobiliser les financements nécessaires pour la mise en place de filières de gestion des ordures ménagères.
La défense de notre environnement quotidien constitue une question de survie et un moteur de développement. La question de la gestion des déchets dans la ville prime sur toute autre dans les actions à mener. La peste qui est apparue dernièrement dans la grande île voisine doit nous interpeller et éviter les solutions d’urgence. Il est désolant de constater les tergiversations de ceux qui sont actuellement en charge de la cité, sur la stratégie à mettre en œuvre pour se débarrasser des ordures.
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