À Nioumachoua, le Parc National de Mohéli a accueilli vendredi 22 août dernier une réunion technique en présence du ministre de l’environnement et du tourisme, Abubakar Ben Mahmoud. L’objectif est d’évaluer l’état d’avancement des projets menés en partenariat avec l’UICN et réfléchir aux moyens de préserver durablement les richesses naturelles et touristiques de l’île.
Le Parc National de Mohéli (PNM), fierté écologique et touristique de l’archipel des Comores, ambitionne désormais d’intégrer la prestigieuse « liste verte » de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette reconnaissance internationale distinguerait les aires protégées exemplaires en matière de gouvernance, de gestion et de conservation. Réunis à Nioumachoua, les responsables du parc, les acteurs locaux et le ministre Abubakar Ben Mahmoud ont échangé sur les priorités à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif. Parmi elles, la conservation de la biodiversité, l’amélioration des conditions de vie des communautés riveraines et le maintien du statut de l’île en tant que réserve de biosphère de l’UNESCO.
Mohéli, plus petite des îles de l’Union des Comores, recèle une richesse naturelle exceptionnelle. Son parc s’étend sur plusieurs zones clés : 4000 hectares de forêts humides (dont 2000 ha de forêts primaires et 2000 ha de forêts secondaires), 350 hectares de forêts sèches, le lac Boundouni (30 ha), sans oublier les plages où viennent pondre les célèbres tortues marines, symboles de l’île. Préserver ces trésors reste un défi constant face à la pression humaine et aux effets du changement climatique. Le PNM a également présenté ses activités phares notamment des projets communautaires liés à l’environnement, promotion de l’écotourisme, soutien à l’agriculture durable, surveillance participative des zones protégées, suivi écologique, balisage terrestre et marin, ainsi que des campagnes d’éducation et de sensibilisation. Une attention particulière est accordée à l’inclusion du genre, afin que femmes et jeunes participent pleinement aux initiatives de conservation.
Les discussions ont aussi abouti à une série de recommandations. Parmi elles : appliquer rigoureusement la législation nationale sur l’ensemble des aires protégées, réguler l’accès des pêcheurs aux zones marines, renforcer le rôle décisionnel de la direction du parc, mettre en place un fonds fiduciaire pour assurer la pérennité financière des actions, et sécuriser le personnel à travers des contrats stables tout en augmentant leurs effectifs. En somme, cette réunion témoigne de la volonté du gouvernement et des partenaires de faire du PNM un modèle de conservation et de développement durable, conciliant protection de l’environnement et amélioration du bien-être des communautés locales.
Riwad
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