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Depuis quelques semaines nos villes et nos villages sont littéralement envahis par les mouches. La population ne sait plus où donner de la tête. Cet hôte non désirée, encombrant, se faufile partout : dans les cuisines, les salles à manger, les chambres à coucher, les boutiques et les espaces publics…. Aucun lieu n’est épargné.
Qui avec ses deux mains, un châle ou de bombes insecticides, chacun de nous essaie de se débarrasser de cet envahisseur maudit. La prolifération de cet insecte tient à divers facteurs dont les mauvaises conditions d’hygiène du milieu et le développement des dépôts sauvages d’ordures. Ces derniers temps avec l’avènement de la pluie et le déversement des ordures entrainées par les eaux pluviales amplifient cette prolifération. Selon un biologiste que nous avons interrogé, la mouche domestique ou Musca domestica est une espèce d’insecte présente dans le monde entier. Elle mesure environ 6 à 9 cm de long et ses ailes ont une envergure de 13 à 15 cm. Le thorax est gris et porte quatre bandes longitudinales étroites. Ce sont des diptères Brachycères Cyclorrhaphes. Le caractère prolifique de la mouche bien connu ; la mouche femelle pond environ 100 à 150 œufs à la fois et le nombre de ponte varie de 2 à 7 fois. La descendance théorique d’une mouche femelle serait quatre mois plus tard de 191 x 1018 individus.
Les larves se développent habituellement dans des déjections de mammifères ou de volailles ; elles se trouvent encore dans les latrines, les collections d’eaux usées, dans les matières fécales ou dans des dépôts d’ordures ménagères. On compte trois stades larvaires, le dernier étant atteint en 4 à 8 jours. La distance de vol des mouches domestiques peut être considérable mais leur dispersion est généralement de 1 à 3 km. La durée de vie est de l’ordre de 2 semaines à 2 mois. La mouche domestique est attirée par l’odeur de fermentation et les matières en putréfaction. Elle se nourrit principalement de liquides riches en sucres et protéines (sirops, laits, crachats, matières fécales et eau).
Elle cherche également sa nourriture sur les viandes, sur les denrées alimentaires et sur les zones humides de la peau souvent à proximité de la bouche, des narines, des yeux, des plaies. Les endroits où la mouche trouve sa nourriture se situent à 100-500 mètres de ses lieux de reproduction. De nombreux microorganismes pathogènes peuvent être ingérés ou tout simplement transportés au niveau de ses pièces buccales ou de ses pattes. La mouche domestique est un vecteur mécanique de germes de maladies notamment des bactéries (vibrion cholérique,), des protozoaires et de virus. Elles peuvent ainsi transmettre de nombreuses maladies et en particuliers des maladies intestinales telles que la dysenterie, la diarrhée, la typhoïde, des helminthiases
Les mesures de lutte pour se protéger portent essentiellement sur l’assainissement et la protection des aliments. A la maison, il convient de maintenir les aliments couverts ou les conserver dans des récipients fermés, bien couvrir les récipients et autres ustensiles de cuisines, empêcher les mouches de proliférer dans la maison en conserver les déchets et ordures ménagers dans des récipients bien fermés, maintenir les cours propres et les débarrasser des excréments d’animaux (poules, chèvres…) et aussi assurer régulièrement le drainage des collections d’eaux usées de la maison,
Au niveau des collectivités, disposer pour chaque ménage de latrines situées loin des locaux utilisés pour la cuisine et les repas et surtout conçues de façon les rendre inaccessibles aux mouches, instaurer un système efficace et efficient de ramassage et de traitement des déchets et ordures ménagères dans la ville et tenir proprement les boutiques et les commerces d’alimentation. Les communes ont un rôle essentiel à jouer dans ce domaine, surtout celui lié à la collecte des déchets ménagers, qui pullulent un peu partout dans nos cités ces temps-ci.
Mmagaza
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