La 24e conférence des parties (COP) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a débuté le dimanche 2 décembre à Katowice, en Pologne. Ses différents membres devront notamment adopter les règles d'application de l'Accord de Paris, qui est de contenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C, voire à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Telle est l'ambition de l’Accord de Paris, ratifié par 183 pays et l'Union européenne en 2015.
Les objectifs visés par cette conférence sont : « la finalisation du programme de travail de Paris afin d’en assurer la mise en œuvre intégrale et immédiate, les résultats du dialogue Talanoa, qui au travers d’un échange d’expériences réunissant les États et la société civile, doit jeter les bases d’une révision à la hausse des contributions déterminées au niveau national (NDC) d’ici 2020, les progrès en matière de finance climat, la poursuite de la mobilisation de tous les acteurs à travers l’Agenda de l’Action. »
Dans son dernier rapport publié en octobre 2018, le Groupe international d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) indique que le seuil de 1,5°C supplémentaire pourrait être franchi dès 2030. Ne pas dépasser ce seuil est pourtant la clé pour limiter des changements "irréversibles" pour les populations et les écosystèmes, estiment les scientifiques. Le GIEC prévoit même une augmentation globale de 3°C d'ici la fin du siècle, d'où son appel à des actions "sans précédent" pour limiter le réchauffement global.
Le lundi 3 décembre, la Banque mondiale a indiqué qu'elle doublerait, dans le cadre de son plan 2021-2025, ses investissements destinés à accompagner les pays en développement dans leur adaptation aux effets des dérèglements climatiques.
La nouvelle enveloppe, d'un montant de 200 milliards de dollars, devra notamment permettre de soutenir le perfectionnement de systèmes de prévisions "afin de mieux préparer 250 millions de personnes dans 30 pays en développement aux risques climatiques", de mettre en place des systèmes de protection sociale "plus sensibles au climat" dans 40 pays, ou encore de financer des investissements dans l'agriculture intelligente dans 20 pays.
« Les changements climatiques constituent une menace existentielle pour les plus pauvres et les plus vulnérables du monde. Ces nouveaux objectifs montrent à quel point nous prenons au sérieux cette question, en investissant et en mobilisant 200 milliards de dollars sur cinq ans pour lutter contre le changement climatique », a déclaré Jim Yong Kim, président de l'institution qui espère, avec cette annonce, inciter la communauté mondiale à lui emboiter le pas.
Ces fonds proviendront pour moitié de « financements directs » de la Banque mondiale, tandis que les 100 milliards restant seront apportés par deux agences dépendant du groupe Banque mondiale et par des capitaux privés.
Rappelons que la COP constitue "l'organe suprême" de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée durant le sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992. Depuis 1995, ses États "parties" se réunissent annuellement afin de prendre des décisions visant à respecter les objectifs de lutte contre les changements climatiques.
Mmagaza
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