D’ici peu, la campagne électorale sera lancée. Et comme à l’accoutumée, dans les îles de la lune, les débats se focaliseront inéluctablement sur le volet de la politique politicienne. C’est dans ce contexte, qu’il nous a paru intéressant de parler ici d’une thématique qui gagnerait à faire partie des échanges dans les débats à venir. Il s’agit de l’écotourisme.
Il est un fait reconnu que l’archipel des Comores présente une série de sites terrestres, marins et côtiers remarquables avec de multiples attraits touristiques. Leur valeur patrimoniale résulte de la forte biodiversité qu’ils recèlent. Certains praticiens de l’écotourisme comme l’Association EquaTerre, qui a produit dans le temps, un plan de développement de l’écotourisme à Mohéli, a défini l’écotourisme comme étant : «… une forme de tourisme qui s’intéresse aux ressources écologiques et aux dimensions culturelles des régions visitées. Il vise à minimiser l’impact de l’activité sur l’environnement.»
Ainsi donc, le patrimoine naturel et culturel doit être valorisé par le développement d’un écotourisme maîtrisé. Les revenus et les conditions de vie des populations locales sont améliorés grâce aux retombées directes et indirectes de l’activité.
Aussi, le développement de l’écotourisme peut être considéré comme un élément clé pour la réussite du développement socio-économique de nos îles, en permettant d’assurer aux communautés locales des retombées économiques conséquentes. Le développement économique du secteur dépend aussi de la bonne image que nous donnerons de la protection de notre environnement. Mais il est surtout dépendant du développement du tourisme d’une façon générale.
Miser sur le volet de écotourisme nécessite de déployer des trésors d’ingéniosités que nous sommes loin d’avoir acquis. Mais tout cela dépend de notre volonté dans ce domaine.
Pour développer ce créneau, les spécialistes préconisent le développement d’un écotourisme prenant en compte la spécificité et la sensibilité des écosystèmes de notre pays et par la production d’un vrai schéma d’aménagement touristique destiné à fixer les sites de développement touristique, à la fois pour ce qui concerne la localisation des hôtels, des équipements touristique légers et en favorisant les investissements privés dans ce secteur et en assurant à l’extérieur une information ciblée et adéquate des atouts naturels et culturels du pays. Et surtout, donner la priorité aux projets villageois car il convient de toujours le rappeler : la plupart du temps ceux qui tirent les dividendes en aval sont aussi ceux qui les tirent en amont.
Cependant, il nous faut savoir que l’écotourisme ne pourra se développer que sur les activités que nous mettrons en œuvre autour de ce que les mêmes spécialistes appellent les «actifs spécifiques», c’est à dire notre riche biodiversité et notre culture spécifiques.
Nous vivons dans l’ère de l’économie globale, la bataille est féroce et rien n’est gagné d’avance. L’écotourisme n’est en définitive que ce que nous avons de meilleur à offrir dans ce domaine. A nous de faire en sorte que l’écotourisme soit reconnu comme un important instrument de défense de l’environnement local et comme une source durable de revenus afin de combattre la pauvreté. Le débat est lancé.
Mmagaza
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