Le Réseau National des Aires Protégées (RNAP) lance à partir du 15 février prochain, une campagne de dissémination de la loi sur le système national des aires protégées des Comores. Le but est d’inciter à l’application de la loi.
Adoptée le 05 décembre 2018 par l’assemblée nationale, la loi sur le système national des aires protégées marque une vision dynamique et renouvelée de la valorisation du patrimoine naturel des Comores. Malgré l’adoption de la loi, les pressions sur les ressources et les écosystèmes sont loin d’être endiguées. Inconscience et faible niveau de soutien de certains acteurs dans l’application de la loi, certaines personnes posent même de pires actes comme la déforestation. Les communautés locales engagées pour la conservation de la biodiversité, les spécialistes en mobilisation communautaires, les écogardes en charge de la surveillance se sentent lassées.
Le chargé de communication du Réseau National des Aires Protégées estime qu’il y a donc urgence de lancer une campagne de dissémination au niveau national en vue d’impliquer l’ensemble des acteurs, notamment les décideurs, la gendarmerie, les mairies, la police, les opérateurs économiques et gens des métiers (menuisiers, cultivateurs, exploitants des matériaux de construction, pêcheurs etc..) dont les intérêts finissent souvent par primer sur la conservation de la biodiversité de l’application de la loi sur le système national des aires protégées. « Il est clair, la sensibilisation seule ne suffit pas, affirme Hassani Malik, expert en Communication du RNAP. Il faut, une fois l’information, éducation et communication sur le changement de comportement faite, appliquer sans réserves les sanctions prévues par la loi après l’avoir expliquée au moyen de supports appropriés de communication, tel est l’objectif de la campagne de dissémination de la loi sur le système national des aires protégées ».
Fakridine Djambae, expert juriste du Réseau National des Aires Protégées se demande quant à lui à quand l’implication des acteurs judiciaires pour la protection du patrimoine naturel des Comores. « Comment pourrais-t-on stopper les pressions exercées sur la biodiversité sans l’implication de l’ensemble des acteurs du système judiciaire, notamment pour assurer l’application des sanctions prévues par la loi sur la biodiversité ? » S’interroge-t-il. Ainsi, dans le cadre de la Stratégie de Communication du Réseau National des Aires Protégées aux Comores, un guide de sensibilisation traduit en comorien vient d’être élaboré et distribué à tous les acteurs. Il va certainement servir d’outil d’incitation à l’application de la loi, indispensable pour l’utilisation et la conservation des ressources naturelles de manière durable. La campagne de dissémination débute le 15 février 2019.
MY
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