L’île d’Anjouan a accueilli, samedi 14 juin, le lancement officiel du projet “Force Jeune”, en présence du Président Azali Assoumani. Devant une assemblée composée de jeunes, de chefs communautaires et d’élus locaux, le chef de l’État a annoncé un investissement de 10 millions de dollars, en partenariat avec le Fonds international de développement agricole (FIDA).
Ce programme, conçu pour offrir de nouvelles opportunités à la jeunesse comorienne, ambitionne de renforcer l’emploi, l’entrepreneuriat et la participation active des jeunes dans le développement du pays. Il marque une étape importante dans la volonté des autorités de mettre les jeunes au cœur des politiques publiques. “Force Jeune” est présenté comme une réponse stratégique au défi du chômage des jeunes, qui continue d’affecter une part importante de la population active du pays. Porté par une vision de transformation durable, le projet veut intégrer 6 000 jeunes Comoriens dans des filières clés, telles que l’agriculture, l’élevage et la pêche. Ce programme a été salué par le Président Azali Assoumani comme une initiative porteuse d’avenir : « Il est inadmissible que notre pays, doté de terres fertiles et de nombreux jeunes dynamiques, soit tributaire des produits agricoles des pays voisins. » Au-delà de l’ambition économique, le projet met l’accent sur l’inclusion. La moitié des bénéficiaires seront des femmes, preuve de l’engagement en faveur de l’égalité du genre et de la participation féminine dans les secteurs productifs.
Déployé dans 66 villages à travers les îles de l’archipel, “Force Jeune” se positionne comme un catalyseur de changement à l’échelle nationale. Il ne s’agit pas simplement de soutenir l’emploi rural, mais de revaloriser le capital humain en créant des opportunités concrètes, durables et équitables. En plus de former et d’accompagner les jeunes dans des métiers d'avenir, le programme vise à renforcer les capacités des institutions locales et encourager la création de partenariats entre jeunes entrepreneurs et entreprises agroalimentaires. Cette approche est essentielle, car elle crée les conditions d'un écosystème dynamique favorisant l'innovation et la compétitivité dans les filières rurales.
Le projet s’inscrit pleinement dans le Plan Comores Émergent (PCE), qui place l’emploi des jeunes et la transformation du secteur agricole au cœur de ses priorités. Cette intégration stratégique illustre une volonté politique de rompre avec les dépendances structurelles, en construisant une économie plus autonome, inclusive et résiliente. À travers cette initiative, c’est l’espoir d’un avenir meilleur qui se dessine pour la jeunesse comorienne. Dans son discours, le Azali Assoumani a rappelé que la réussite du programme ne reposait pas uniquement sur les institutions, mais sur l’implication de toutes les composantes du pays : « Le succès de ce programme dépendra de la mobilisation de la société civile, des acteurs économiques et de tous ceux qui croient en la force de la jeunesse. »
Censé être un modèle de développement durable, ou un véritable levier d’autonomisation économique, il doit permettre aux jeunes Comoriens de reprendre en main leur avenir, dans un esprit de responsabilité et de contribution au bien commun. Ce lancement symbolise l’espoir, l’engagement et la volonté collective de bâtir un avenir où la jeunesse comorienne, portée par son talent et son dynamisme, jouera un rôle central dans le développement économique et social du pays, comme l’a souligné Elarisse Mohamed, l’un des plus jeunes maires de l’île. Dans les échanges en marge de la cérémonie, plusieurs jeunes cadres présents ont exprimé leur enthousiasme et leur détermination. L’un d’eux, M. Mouza, ingénieur en agronomie, a affirmé : « Nous, actrices et acteurs de demain, devons saisir cette opportunité pour bâtir ensemble un avenir prometteur. »
Younes
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.