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Une nouvelle tragédie a frappé le quartier de Dindrihari, situé sur les hauteurs de Mutsamudu à Anjouan. Dimanche dernier, un glissement de terrain a causé la mort de deux jeunes hommes, ensevelis sous des tonnes de terre. Deux autres victimes ont pu être secourues de justesse grâce à l’intervention rapide des secours.
Sur place, la douleur est immense. Malgré la mobilisation rapide des pompiers et des forces de l’ordre, il a fallu neuf longues heures pour dégager les corps des victimes. Une issue fatale que ni la solidarité des riverains, ni l’intervention des soldats du feu n’ont pu empêcher. Le chef du village, encore sous le choc a adressé ses condoléances aux familles endeuillées : « Qu’Allah leur prête patience… Ils étaient partis simplement pour subvenir à leurs besoins. » Les difficultés du quotidien, selon plusieurs témoins, poussent de nombreux jeunes à travailler dans ces zones instables, malgré les risques.
Le maire de la commune, Amri Elarisse Mohamed, présent sur les lieux, a exprimé sa profonde tristesse : « C’est une perte immense. L’année dernière déjà, des enfants avaient trouvé la mort ici. Nous appelons à la conscience collective. » Ce drame relance les inquiétudes sur la sécurité des zones à risques, souvent connues mais insuffisamment sécurisées. Dindrihari n’en est pas à son premier accident. En moins d’un an, deux glissements de terrain ont déjà endeuillé le quartier. À Nyoumakele également, des événements similaires ont fait des victimes.
Alors que les funérailles se préparent dans la douleur, une question revient. Jusqu’à quand faudra-t-il compter les morts avant une réelle action des autorités face à ces zones à haut risque ? Une équation à multiple inconnus difficile à traiter, et qui relance le débat sur l’urgence d’un plan d’aménagement du territoire adapté aux changements climatiques, dans un pays insulaire déjà classé très vulnérable.
Younes
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