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À Founga Mitsamihuli, une jeune fille d’une quinzaine d’années avait disparu depuis huit jours, plongeant sa famille et sa communauté dans l’angoisse. Grâce à un appel lancé par la police municipale et relayé dans plusieurs localités, l’adolescente a finalement été retrouvée saine et sauve, le mardi 30 septembre, à Mvouni. Si le soulagement est immense, cet épisode remet en lumière un problème récurrent : la disparition de mineures dans le pays.
« Nous avons vécu dans la peur et l’incertitude pendant plus d’une semaine », témoigne Mhadji Soulé, un proche de la famille. « Nous ne devons plus revivre ce genre d’épreuves. Il est urgent de mieux protéger nos filles. » Le cas de Founga n’est malheureusement pas isolé. Ces dernières années, plusieurs adolescentes ont disparu avant d’être retrouvées dans d’autres localités, souvent hébergées chez des proches ou des connaissances. Chaque affaire soulève les mêmes interrogations : comment encadrer les jeunes filles et prévenir ces situations ? Les avis divergent au sein de la société.
Certains rappellent qu’autrefois, les mariages précoces limitaient ces risques. « À l’époque de nos arrière-grands-parents, les jeunes filles étaient mariées entre 9 et 15 ans. C’était une coutume discutable, mais elle évitait certaines dérives », avance Fatima Issihaka. D’autres, en revanche, appellent à regarder vers l’avenir. « Le monde d’aujourd’hui expose nos enfants à de nombreuses influences. Ce n’est pas en revenant aux mariages précoces qu’on trouvera une solution, mais en renforçant l’éducation, le dialogue et la vigilance des familles », souligne Hadidja Ali, mère de famille.
Pour l’heure, la police municipale de Founga Mitsamihuli n’a pas communiqué sur les circonstances de cette disparition. Mais les familles demandent des mesures plus strictes de suivi et d’accompagnement afin d’éviter que ces drames ne se répètent. Au-delà du soulagement d’avoir retrouvé l’adolescente, l’affaire rappelle l’urgence d’un débat de fond : comment assurer la sécurité et l’avenir des jeunes filles, tout en respectant leur liberté et leur autonomie.
Mohamed Ali Nasra
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