Une mission de restitution des consultations entre les parties prenantes du dialogue public-privé a séjourné à Mohéli du 21 au 26 avril 2025. Cette mission avait pour objectif d’identifier les thématiques prioritaires qui seront débattues lors du prochain forum national du dialogue public-privé. Parmi les sujets retenus figurent le développement du tourisme durable, la relance de la production d’huiles essentielles, ainsi que la finition des travaux de l’aérogare de Bandar es Salam et la finition des travaux de construction du dépôt de stockage des hydrocarbures de Hoani.
Selon Nizar Meznoudi, du secrétariat technique permanent du dialogue public-privé, cette initiative vise à proposer des solutions concrètes aux difficultés rencontrées par le secteur privé, en favorisant une collaboration étroite avec les institutions publiques. « Nous sommes venus à Mohéli pour identifier les contraintes spécifiques au secteur privé local et mieux préparer les discussions à venir », a-t-il déclaré. Les consultations ont permis de dégager une volonté claire des acteurs économiques de Mohéli de miser sur le développement du tourisme durable comme levier de croissance. En parallèle, la relance de la filière des huiles essentielles, notamment l’ylang-ylang, a été jugée essentielle. « Le secteur des huiles essentielles est aujourd’hui en difficulté. Le litre d’huile d’ylang-ylang, qui se vendait à 5 000 francs comoriens, ne dépasse plus les 750 francs. Cette chute des prix décourage les producteurs », a expliqué Nizar Meznoudi. Il a également souligné que de nombreux acheteurs traditionnels se sont transformés en producteurs, distillateurs et exportateurs, fragilisant davantage les acteurs locaux.
Autre sujet majeur évoqué : les infrastructures économiques. Les opérateurs économiques de l’île ont exprimé leur volonté de s’engager dans le financement de deux projets structurants : la finition de l’aérogare de Bandar es-salam et la finition des travaux de construction du dépôt de stockage des hydrocarbures de Hoani. Ces investissements seraient réalisés dans le cadre de la loi de 2018 sur le partenariat public-privé (PPP), à travers des contrats d’exploitation à durée déterminée qui permettraient aux investisseurs de récupérer leurs fonds. « Ce type de partenariat est pratiqué dans plusieurs pays. Il permet au secteur privé de soutenir les efforts du gouvernement tout en assurant une rentabilité à moyen terme », a précisé le représentant du secrétariat technique.
Pour les initiateurs du programme, le dialogue entre le secteur public et le secteur privé est indispensable. Il permet d’adopter des décisions mieux adaptées aux réalités du terrain, favorise l’appropriation des réformes et renforce la mise en œuvre des politiques économiques. À Mohéli, cette dynamique semble amorcée, avec des acteurs locaux motivés et des projets concrets à l’horizon.
Riwad
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