À Mohéli, la Journée internationale des droits de l’enfant (20 novembre) et celle pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles (25 novembre) ont été célébrées conjointement. Marches, mobilisations communautaires et discours officiels ont marqué un engagement collectif fort contre les violences et pour la protection des plus vulnérables.
Les habitants de Mohéli se sont fortement mobilisés cette semaine à l’occasion de deux dates majeures consacrées à la protection des droits humains : la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée chaque 20 novembre en mémoire de la Déclaration de 1959 et de la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989, et la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, commémorée le 25 novembre et marquant le lancement des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Après une marche organisée à Fomboni le 24 novembre, la cérémonie officielle s’est tenue le lendemain à Nioumachoi, en présence de représentants du gouvernement, des autorités insulaires, d’ONG, de comités villageois, d’élèves du primaire et de lycéens. Une mobilisation diverse, unie par une même cause : défendre les droits des enfants et lutter contre les violences faites aux femmes.
La ministre de la Promotion du genre, de la Solidarité et de l’Information, Fatima Ahamada, porte-parole du gouvernement, a salué la forte participation, rappelant que la lutte contre les violences basées sur le genre « n’est pas seulement l’affaire du gouvernement ou des parents, mais celle de toute la société comorienne ». Selon elle, la présence massive d’enfants, depuis la maternelle jusqu’au lycée, prouve l’importance de sensibiliser dès le plus jeune âge. Nasra Boinariziki, directrice régionale du genre, a également insisté sur l’importance de jumeler les deux célébrations, soulignant que la violence contre les femmes et les enfants demeure un défi majeur. « Dire stop aux violences est une responsabilité collective », a-t-elle affirmé.
Dans son allocution, la ministre a rappelé que ces deux journées mettent en lumière « le devoir de garantir à chaque enfant un environnement sain, une éducation de qualité, une santé protégée et une enfance épanouie, à l’abri de toute exploitation ». Elle a rendu hommage aux partenaires techniques et financiers, notamment le système des Nations unies et la Croix-Rouge française, pour leur soutien constant à cette lutte. La gouverneure de Mohéli, Chamina Mohamed, a pour sa part justifié la mise en place de comités villageois de veille dans plusieurs localités, en réponse à la montée inquiétante des actes de violence sur l’île. Un dispositif dont les résultats sont déjà jugés encourageants par son équipe. À Mohéli, la lutte contre les violences et la défense des droits fondamentaux se construisent désormais dans l’unité et la continuité. Une dynamique que les autorités promettent de renforcer dans les prochains mois.
Riwad
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