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Dans l’accalmie du dimanche dernier, un événement s’est produit au port de Mutsamudu, sur l'île d'Anjouan, lorsque l'ancienne épave du navire "Safari Ndjema" a finalement sombré après plusieurs mois d'immobilisation. À 6 heures du matin, les eaux tumultueuses, exacerbées par les effets dévastateurs du cyclone Chido, ont englouti cette carcasse maritime.
L'ancien "Safari Ndjema", de la flottille maritime locale, était devenu un symbole de négligence après avoir été abandonné dans le port. Au cours de ces derniers mois, cette épave était devenue un lieu de squat pour quelques personnes, attirant l'attention des autorités et des résidents. Toutefois, le risque qu'elle représentait, particulièrement en période de tempêtes, était ignoré. Le commandant du remorqueur, mobilisé en urgence, a réussi à éviter une catastrophe plus grave en écartant l’épave des zones sensibles du port avant qu’elle ne se retrouve submergée.
Le cyclone Chido, qui a frappé Anjouan (sud) a laissé dans son sillage des dégâts considérables. La colère des éléments a été particulièrement ressentie sur l’agriculture, un pilier vital de l'économie locale, qui a subi des pertes irréparables. Les plantations de girofliers et de vanilliers, sources de subsistance pour de nombreuses familles, ont été anéanties. Mais les dégâts ne se sont pas arrêtés là. Les infrastructures de l'île ont subi de lourds dommages. Des maisons ont été partiellement ou totalement détruites, et certains villages ont également subi des éboulements de terrain.
Malgré ces effroyables circonstances, la situation soulève des questions sur la gestion des risques naturels et la préparation des autorités locales. Plusieurs alertes avaient été émises avant l'arrivée du cyclone, mais celles-ci semblent être tombées dans l'oubli. Les leçons du passé, lorsque d'autres tempêtes avaient déjà mis à l'épreuve les infrastructures locales, n'ont pas été tirées avec suffisamment de sérieux. La nécessité d'une action concertée devient cruciale pour renforcer les infrastructures, améliorer les systèmes d'alerte précoce, et renforcer la résilience de la communauté face au dérèglement climatique. Alors que les habitants d’Anjouan commencent à évaluer les pertes, ils doivent également se préparer à la reconstruction. Les initiatives de solidarité et d’entraide communautaire se mettent en place pour soutenir ceux qui ont tout perdu.
Younès
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